Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Voyage » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Si vous cherchez le Swaziland sur une carte de l’Afrique australe, vous ne le trouverez pas. Le pays a en effet changé de nom en 2018. Il s’appelle désormais « Eswatini » ce qui, dans la langue du pays, signifie « pays des Sawazis », qui en sont les principaux habitants.
Couper avec le passé colonial
Ce petit pays, enclavé dans l’Afrique du Sud et frontalier du Mozambique, fut une colonie britannique jusqu’en 1968, année de son indépendance. Le nom de Swaziland se réfère autant à l’ethnie swazie, qui habite le pays, qu’au passé colonial de ce petit royaume.
C’est cet argument qui, pour l’essentiel, motive la décision prise par le roi Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique, de donner un nouveau nom au pays. Le souverain, qui prend seul la décision, prétendait ainsi imiter les autres pays africains qui, lors de l’indépendance, avaient remplacé le nom donné par les Européens par une appellation répondant mieux à leurs traditions ancestrales.
D’après Mswati III, tous les pays d’Afrique auraient procédé ainsi. Il ne voyait donc pas pourquoi le Swaziland devrait rester le dernier pays du continent à conserver le nom hérité du passé colonial. C’est lors d’un discours prononcé en 2018, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du pays, que le roi annonce le nouveau nom du pays. Le royaume s’appellerait désormais « Eswatini ».
Une décision contestée
On aurait pu penser que cette décision, flattant l’orgueil national, ferait l’unanimité. Ce ne fut pas le cas.
Pour le dirigeant du seul parti d’opposition autorisé, cette décision n’avait rien d’urgent. Pour lui, elle serait surtout une manière de détourner l’attention des habitants de problèmes plus graves.
Le roi y aurait vu une occasion de redorer son blason. Les rares opposants, ainsi que la communauté internationale, critiquent en effet un gouvernement jugé autoritaire et peu soucieux des règles de la démocratie.
Par ailleurs, les dépenses somptuaires et le train de vie fastueux du monarque et de sa cour peuvent paraître déplacés au regard des conditions de vie difficiles des habitants. Ils vivraient en effet, pour près des deux tiers, sous le seuil de pauvreté.