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Naturalisé français, l’italien Pietro (ou « Pierre ») Savorgnan de Brazza est un explorateur et officier de marine qui a grandement contribué à la colonisation de l’Afrique centrale par la France. Grâce à un traité conclu avec le chef des Batéké, il a notamment été à l’origine d’une implantation relativement pacifique sur le territoire de l’actuel Congo, dont la capitale – Brazzaville – a été nommée en son honneur.
Un explorateur de renom
Capitale politique et administrative de la République du Congo, Brazzaville est une ville peuplée de presque 2 millions d’habitants.
Fondée le 3 octobre 1880 – à l’emplacement d’ancien bourgs pré-coloniaux – elle s’appelait auparavant « Nkuna » avant de prendre son nom actuel, en hommage à l’italo-français Pietro Savorgnan de Brazza.
Né et élevé à Rome, en 1852, cet explorateur avait, en effet, entrepris plusieurs expéditions en Afrique, avant d’atteindre l’actuel territoire du Congo, en 1880.
C’est au cours de la même année, qu’il conclut – pour le compte de la France – un traité de protectorat avec Makoko Ilôo, le chef politique et religieux du peuple bantou Batéké, alors très présent sur les plateaux du même nom.
Étant parvenu à un accord de colonisation, sans la moindre guerre d’invasion, l’homme fut alors présenté comme un héros, par la IIIe République française.
Une mémoire contrastée
Ratifié par le Parlement français, en 1882, l’accord de Savorgnan de Brazza officialisait les droits de la France sur la rive droite du Congo.
Promu commissaire général, puis gouverneur du Congo français (de 1887 à 1897), Brazza poursuivit sa tâche d’extension territoriale en faisant des incursions au nord du Congo, pour constituer ce qui allait devenir l’Afrique équatoriale française.
Après une période de retrait, durant laquelle Savorgnan de Brazza s’installa à Alger, la situation se dégrada pour les peuples autochtones du Congo, exploités par les compagnies concessionnaires souhaitant faire main basse sur les terres et les ressources locales.
Nommé en 1905, à la tête d’une commission chargée d’enquêter sur la condition des autochtones, Pierre Savorgnan de Brazza mourut finalement, la même année, à Dakar (accablé par la malaria).
De nos jours contrastée, la mémoire de Brazza fait l’objet de vives polémiques dans l’actuelle République du Congo, où des voix s’élèvent pour débaptiser la capitale dont le nom rend hommage à « un agent de la colonisation française ».