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Associé à la reddition dans l’inconscient populaire, le drapeau blanc est également un symbole de paix. Si sa signification nous semble aujourd’hui évidente, cet étendard a connu une histoire originale dont certaines coïncidences l’ont mené à revêtir un rôle unique dans les relations internationales.
Des bandelettes au drapeau blanc
Il semblerait que la signification pacifique du drapeau blanc remonte à l’Antiquité.
En effet, selon l’historien latin Tacite, l’étendard blanc serait apparu au cours de la guerre civile romaine (opposant les partisans de l’empereur Vitellius à ceux de Vespasien), en l’an 69 de notre ère.
Alors qu’il était de coutume dans le monde antique de brandir haut son bouclier pour signifier sa reddition, les légionnaires de Vitellius n’ont eu, en effet, d’autre choix que d’arborer leurs bandes molletières blanches à la face de leurs adversaires.
Ainsi, ces soldats romains – qui avaient abandonné leur équipement lors de leur retraite à Crémone – venaient de créer, sans le vouloir, un nouveau code dans le langage de la guerre.
De cet événement fondateur, le blanc pouvait donc poursuivre sa voie sur le chemin de la paix.
De fait, bien des siècles plus tard, le blanc – associé à la pureté – servait de sauf-conduit aux voyageurs du Moyen Âge qui attachaient une étoffe de cette couleur à leur habit, lorsqu’ils se rendaient en territoire étranger.
Toutefois, c’est véritablement à la Renaissance que l’étendard blanc est adopté – par les puissances européennes – comme un code visuel pour arrêter les combats.
En effet, alors que la multiplication des armes à feu rendaient difficiles les sonneries de trompettes et l’appel de tambour (qui servaient usuellement à signifier l’intention de parlementer), le drapeau blanc avait pour avantage de se distinguer de la plupart des bannières (à l’exception notable de celle du roi de France), tout en étant facilement utilisable par n’importe quel belligérant (un simple linge pouvait faire l’affaire).
Un symbole devenu universel
Dès lors perçu comme le « signe qu’on demande à parlementer » (selon les termes employés dans « Le Droit de la guerre et de la paix » publié en 1625, par Huig de Groot dit Grotius), le drapeau blanc passe graduellement du droit coutumier au droit conventionnel de la guerre.
Ainsi, la « chamade » et le « drapeau blanc » sont-ils décrits comme des demandes de capitulation dans le « Traité du droit naturel » (1777) par Béat-Philippe Vicat.
Finalement, le statut particulier de cet étendard est reconnu officiellement par la Conférence Internationale de la Paix (qui siégeait à La Haye, en 1899).
Depuis cette date, toute personne brandissant un drapeau blanc est considérée comme étant inviolable et neutre dans la guerre qui l’afflige.
Une avancée majeure vers la protection des civils et la résolution pacifique des conflits.
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