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Durant le confinement, de nombreuses femmes ont noté un retard de leur cycle menstruel voire une absence de règles. Ce phénomène biologique a une explication scientifique mais il n’a rien d’inquiétant.
En moyenne, le cycle menstruel d’une femme en âge de procréer dure 28 jours. Durant cette période, l’organisme va subir différentes modifications physiologiques et biologiques. Cette séquence d’évènements va être commandée par les hormones dites sexuelles dont la synthèse est gérée par l’hypophyse. Cette zone du cerveau est elle-même contrôlée par l’hypothalamus. Cette glande est particulièrement sensible au stress.
La production des hormones sexuelles peut être perturbée par de nombreux facteurs comme la ménopause, une grossesse mais également le stress qui va modifier la production d’hormones sexuelles via l’hypothalamus. Le stress va agir sur l’équilibre des différentes hormones produites par l’organisme. Ainsi en cas de situation angoissante qui perdure, le corps va émettre majoritairement des hormones de stress comme l’ACTH, du cortisol, de l’adrénaline, de l’ocytocine et de la vasopressine. Ces hormones vont déclencher toute une série de réactions pour aider le corps à se défendre contre le stress. L’organisme va alors être mobilisé pour synthétiser ces différentes molécules au détriment des hormones sexuelles nécessaires pour contrôler les différentes étapes du cycle menstruel.
Les périodes de stress sont connues depuis des années pour être un facteur qui influe sur le cycle naturel de la femme. Un décès dans la famille, le chômage, des problèmes financiers sont des éléments qui vont accroître l’anxiété. Or, ces dernières semaines ont été particulièrement anxiogènes pour de nombreuses femmes: la peur de la maladie couplée à des conditions de vie inédites avec le confinement a augmenté la production des hormones de stress. Mais les changements alimentaires, de phase de sommeil, la sédentarité ont également contribué à modifier la biologie de l’organisme.
Une étude réalisée sur près de 1 000 femmes a montré que depuis le confinement près d’un quart avaient eu un retard de règles voire même une absence totale de règles pour une femme interrogée sur cinq environ.Ce dérèglement hormonal constaté chez de nombreuses femmes ne devrait pas perdurer au-delà de la période de stress.