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Longtemps représenté sur les cartes de France, le mont Iseran est en réalité un grand sommet imaginaire. En effet, dessinée dès la fin du XVIIe siècle, cette fausse montagne n’était en fait qu’un simple col ; comme l’ont confirmé les voyageurs britanniques qui parcoururent la Savoie dans les années 1860.
Quand une erreur prend de l’ampleur
Parfois, la géographie réserve quelques surprises monumentales.
C’est ce qu’il s’est passé dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque des explorateurs britanniques ont constaté que le fameux « Mont Iseran » – inévitablement représenté sur les cartes de France, depuis la fin du XVIIe siècle – n’était, en réalité, qu’un simple col.
L’erreur était de taille car, selon certaines sources, la montagne de Savoie devait culminer à plus de 4000 mètres d’altitude.
L’histoire de ce quiproquo remonterait, en réalité, à l’année 1680 ; lorsque après six ans de repérage dans la région savoisienne, le cartographe piémontais Giovanni Tommaso Borgonio décida de représenter un lieu nommé « mont Iseran », sous la forme d’une vaste pyramide.
Dès lors, les cartographes – inspirés par les travaux de leur notable prédécesseur – furent induits en erreur et reproduisirent, de génération en génération, le même motifs sur leurs cartes.
La montagne accouche d’une souris
Non content d’avoir créé une montagne ex nihilo, certains géographes allèrent même jusqu’à en faire des descriptions fantaisistes.
Albanis Beaumont, par exemple, décrivit en 1802 le mont Iseran comme « une montagne qui s’élève majestueusement comme une pyramide aux extrémités des grandes vallées de Tignes, de Bonneval […] », etc.
L’erreur fut finalement réparée plus d’une cinquantaine d’années plus tard, lorsque des explorateurs britanniques se mirent en quête du fameux mont. Arrivés sur les lieux, ils constatèrent alors qu’aucun pic notable ne surplombait l’horizon.
L’un d’eux, John Jermyll Cowell, publia ses découvertes (en 1861) et déduisit que le prétendu « mont Iseran » n’était en réalité qu’un col de montagne.
Ainsi, cette précision fut prise en compte par les topographes militaires français qui – en 1866 – publièrent une carte mise à jour où figurait un modeste col, en lieu et place du légendaire massif disparu
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