![]() |
Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Histoire » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
.
Systématiquement associée à la Révolution française de 1789, la prison royale de la Bastille est – pourtant – plus un symbole qu’autre chose. En effet, cette forteresse construite au XIVe siècle était déjà quasiment laissée en déshérence par le roi de France, avant même qu’elle soit détruite au cours des insurrections populaires parisiennes.
Une forteresse devenue prison
Avant de prendre la forme de la prison restée célèbre dans l’histoire de France, la Bastille était simplement une bastide ; c’est à dire un châtelet à deux tours, rapidement construit entre 1356 et 1358.
Ce n’est qu’à partir de 1370 (sous le règne de Charles V) que l’édifice prit la forme d’un château urbain – pourvu de sa propre garnison – prévu pour défendre la porte Saint-Antoine, ainsi que les remparts de l’Est de la ville de Paris.
Ce bâtiment connu alors sous le nom de « Bastille Saint-Antoine », achevé en 1380, était muni de huit tours.
Les siècles passant, la forteresse devint – d’abord occasionnellement – une prison, sous le règne de Louis XI (au XVe siècle).
Cet usage fut, toutefois, adopté par les monarques suivants qui se servirent de l’austère bâtiment pour y emprisonner leurs opposants politiques. Ainsi, la prison de la Bastille fut-elle particulièrement prisée par le roi Louis XIV qui « embastillait » littéralement toute personne récalcitrante à son autorité, sur simple lettre de cachet.
Dans l’inconscient populaire d’alors, la Bastille était bien un symbole de l’absolutisme royal.
Un événement chargé de symboles
Les choses sont, toutefois, bien différentes sous le règne de Louis XVI.
Très peu friand des internements, le roi utilise, en effet, modérément cette prison royale, dont beaucoup de geôles sont vides. Ainsi, dans les années 1780, il est même question de la détruire ; son usage ne justifiant plus les coûts exorbitants qu’il fallait débourser pour l’entretenir.
Dans l’esprit du peuple parisien, la Bastille restait, néanmoins, un symbole de l’oppression qu’exerçait le roi sur son royaume. De ce fait, même si seulement sept détenus sont emprisonnés dans le bastion le jour du 14 juillet 1789, la Bastille est assiégée par une foule en colère réclamant justice (et cherchant – accessoirement – des armes).
Dans un tumulte assourdissant, le gouverneur, des soldats et même des émeutiers sont tués au cours de ce siège commémoré, depuis, chaque année, comme l’évènement fondateur de la Révolution française.
L’édifice, quant à lui, commence à être démoli dès le jour suivant ; comme pour entériner la fin d’un régime.
