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Chaque internaute le sait bien, les cookies envahissent la toile. Censés faciliter la navigation, ils impliquent l’accès à certaines données personnelles. Les exigences de la règlementation européenne en la matière n’empêchent nullement la poursuite de ces pratiques.
Une règlementation protectrice…
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) intègre et harmonise les législations nationales en matière de protection des données personnelles. En principe, cette règle européenne doit informer les internautes de l’insertion d’un « cookie », ou traceur, dans les sites qu’ils consultent.
Renseigné de la sorte, l’internaute doit conserver le droit de ne pas être suivi par cet instrument numérique, qui permet de personnaliser les contenus et de développer la pratique publicitaire des sites marchands.
Les éditeurs sont donc tenus de solliciter le consentement des internautes à cette politique de « cookies ». Pour ce faire, ils doivent mettre à sa disposition une procédure claire d’acceptation ou de refus des traceurs.
…Mais mal appliquée
D’une manière générale, les éditeurs se sont arrangés pour contourner le RGDP, tout en donnant l’impression d’en respecter le principe.
En effet, la plupart des sites affichent la volonté de leurs éditeurs de « respecter la vie privée » des internautes. Avant d’insérer des cookies, ils leur demandent donc leur consentement.
Mais ils le font de telle manière que la plupart des internautes sont conduits à accepter les cookies. En cliquant sur le bouton « tout accepter », bien mis en évidence, ils se débarrassent ainsi, en un clin d’œil, d’une bannière importune, qui gêne la navigation.
Par contre, il est beaucoup plus compliqué de refuser ce pistage et de « paramétrer » les cookies. Cette attitude de facilité, appelée « consent fatigue », laisse encore de beaux jours aux publicitaires.
Pourtant, cette sorte d’abdication menace nos libertés individuelles et entraîne une plus grande activité sur la toile. Cette augmentation de la production d’énergie n’est pas sans effet sur la poursuite du réchauffement climatique.
En nous incitant à consulter d’autres sites conformes à nos goûts, les traceurs nous enferment aussi dans une sorte de conformisme. Refuser les cookies, ce serait donc à la fois faire preuve d’esprit citoyen et d’indépendance intellectuelle.