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Pour contrer les effets néfastes du réchauffement climatique, certains imaginent des interventions humaines sur le climat. L’une de ces tentatives de géo-ingéniérie, comme il est convenu de les appeler, consisterait à injecter du soufre dans la stratosphère. Mais une telle action n’aurait pas que des avantages.
Une intervention climatique…
Des scientifiques ont constaté que la massive éruption du volcan Pinatubo, aux Philippines, survenue en juin 1991, avait projeté dans la stratosphère des millions de tonnes de soufre.
En masquant une partie du rayonnement solaire, ces épais nuages avaient produit, sur toute la planète, une baisse des températures de l’ordre de 0,4 à O,6°C. Dès lors, pourquoi ne pas reproduire ce phénomène naturel, en diffusant du soufre dans la stratosphère?
C’est en tous cas l’idée émise, en 2006, par un titulaire du prix Nobel de chimie. Il suggérait que l’on se serve de ballons pour répandre le soufre. Une fois injecté en haute altitude, celui-ci subit une transformation.
En effet, il prend la forme d’aérosols, qui ont la particularité de renvoyer une partie des rayons solaires vers l’espace. Ce phénomène permettrait ainsi de limiter le réchauffement climatique.
…Qui présente certains inconvénients
Tous les scientifiques ne voient pas d’un bon œil une telle injection de soufre dans la haute atmosphère. Une récente étude montre en effet qu’elle contribuerait à la diminution de la couche d’ozone. L’ampleur de cette réduction dépendrait en partie de la taille des particules de soufre diffusées dans la stratosphère.
Si, malgré tout, une telle décision était prise, cette diffusion de soufre dans la haute atmosphère réduirait à néant les efforts déployés par la communauté internationale pour reconstituer la couche d’ozone.
Par ailleurs, l’injection de soufre dans ces couches de l’atmosphère pourrait se traduire par une modification du régime des pluies. Elle se traduirait notamment par l’affaiblissement des moussons, ce qui aurait des conséquences négatives pour l’économie des pays concernés.
D’une manière générale, certains considèrent qu’une telle décision de modifier le climat ne saurait être prise que de manière collective. Ce qui suppose une entente internationale qui, en raison des intérêts divergents de certains acteurs, est loin d’être acquise.