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Avec ses pêches pochées surmontant – dans une coupe – une glace à la vanille, la « pêche Melba » a de quoi ravir les plus gourmands. Pour autant, ces derniers savent-ils d’où lui vient ce nom énigmatique ?
Un créateur de renom
Parmi les illustres chefs cuisiniers qu’a comptés la France, Auguste Escoffier (1845-1935) est certainement un des plus notables.
En effet, celui qu’on surnommait le « chef des rois et le roi des chefs » a fait rayonner la gastronomie française dans le monde entier, grâce à des créations aussi délicieuses qu’originales.
Auteur de plusieurs livres de cuisine – dont « Le Guide culinaire » (1903), encore utilisé par bon nombre des plus grands chefs d’aujourd’hui – le cuisinier français (auquel on doit, également, la création du système des brigades de cuisine) a – par exemple – créé (vers 1864) la « poire Belle-Hélène ».
Ce succulent dessert confectionné à base de poires pochées, nappées d’une sauce au chocolat, est certainement une des créations les plus connues d’Auguste Escoffier… avec la délicate « pêche Melba ».
Un dessert personnalisé
Encore abondamment consommé de nos jours, le dessert de la « pêche Melba » a pour origine une rencontre inattendue entre une grande cantatrice à la renommée mondiale et un chef cuisiner de même envergure.
En effet, star incontestée du chant d’opéra, l’australienne Nellie Melba chantait, en 1894, au Covent Garden de Londres. Alors qu’elle logeait au Savoy Hôtel, la chanteuse fit alors mise en relation avec le fameux chef cuisinier français, lequel dirigeait – à cette époque – les cuisines de ce grand établissement.
Ravie par cet entretien, « Madame Melba » offrit gracieusement deux places au chef, pour assister à l’opéra « Lohengrin », adapté de l’œuvre de Wagner.
En guise de remerciement, Auguste Escoffier confectionna – le lendemain – un dessert à l’allure particulière. Au milieu des ailes d’un cygne – taillé dans un bloc de glace – apparaissait une timbale remplie d’une crème glacée vanillée ; surmontée de pêches blanches pochées, elles-mêmes enrobées d’un sirop vanillé, d’une purée de framboises fraîches et d’un léger voile de sucre filé.
Très apprécié par la cantatrice et ses convives, le dessert sera d’abord baptisé sous le nom de « pêche au cygne » ; avant d’être finalement renommé « pêche Melba », à l’occasion de l’ouverture du Carlton de Londres, en 1899.