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Contrairement à ue idée reçue, la liste des 7 péchés capitaux est bien postérieure à la Bible. Elle date du 4e siècle et fut établie par Evagre le Pontique, un moine et théologien ascétique vivant en ermite en Egypte.
Il commença son travail en listant 8 passions mauvaises pour l’Homme : la gourmandise, l’impureté, l’avarice, la mélancolie, la colère, la paresse, la vaine gloire et l’orgueil.
Au siècle suivant, Jean Cassien, un moine et homme d’Église qui a marqué profondément les débuts de l’Église en Provence, en lista 7, légèrement différents: colère, avarice (comprise comme la cupidité, l’accumulation des richesses recherchées pour elles-mêmes), envie, orgueil, gourmandise (comprise comme la gloutonnerie), paresse, luxure (c’est à dire le plaisir sexuel recherché pour lui-même).
Enfin au 6e siècle la liste fut fixée définitivement, et ce jusqu’à nos jours, par le pape Grégoire le Grand. Ce fut le cas lors du quatrième concile de Latran en 1215; liste consignée par Thomas d’Aquin au 13e siècle.
Pourquoi ces péchés sont-ils dits “capitaux” ? Il semble en effet qu’il existe de plus grands péchés que la gourmandise. Par exemple, au hasard… tuer quelqu’un ! Ceci s’explique par le fait que l’on interprète mal le mot “capital”. Il vient du mot latin « caput » qui signifie la “tête”. Il faut donc le comprendre comme “central”, à l’origine de nos mauvais comportements. Ils sont donc capitaux car d’eux découlent tous les autres.
Ainsi nous pouvons être amenés à voler par gourmandise, alors même que le vol est bien entendu plus grave que la gourmandise et ne fait pourtant pas partie des 7 péchés capitaux.
Ceci explique pourquoi Saint Thomas d’Aquin déjà cité, dans son traité théologique et philosophique nommé la Somme théologique fait savoir que celon lui le terme “ vices “ serait plus approprié que « péchés ».
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