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En délivrant une plus grande quantité de carbone 14, dans l’atmosphère et les océans, les nombreux essais nucléaires réalisés durant la période de la guerre froide ont contribué à une meilleure connaissance de l’âge des requins-baleines, les plus gros poissons du monde.
Une technique de datation plus précise
Les essais nucléaires, réalisés, dans le contexte de tension internationale des années 50 et 60, par les grandes puissances du moment, ont augmenté la présence de carbone 14 dans l’air, puis dans les océans.
Élément radioactif naturel, à la décomposition très lente, le carbone 14 est souvent utilisé par les archéologues pour dater des ossements ou des objets très anciens. C’est cette particularité qui a été utilisée pour apprécier l’âge de deux requins-baleines, repêchés au large de Taïwan et du Pakistan.
Passant par la chaîne alimentaire, le carbone 14 a fini par se fixer sur les vertèbres de ces grands poissons. L’examen de sa vitesse de décomposition sur les vertèbres des requins-baleines a permis d’évaluer leur âge.
Cette mesure s’avère plus précise que celle qui consistait à apprécier la durée de formation des bandes de croissance apparaissant sur les vertèbres des poissons. Elle a permis de confirmer la longévité exceptionnelle de cette espèce, qui pourrait vivre entre 100 et 150 ans.
Un progrès dans la protection d’une espèce menacée
Une mesure plus précise de l’âge des requins-baleines contribuerait à la préservation de cette espèce. Une telle longévité permettrait de mieux comprendre sa vulnérabilité et d’envisager des mesures de protection appropriées.
Apprécier l’âge de ces poissons, ainsi que leur rythme de développement, permettrait de prendre des mesures de conservation adaptées à la mesure réelle de leur longévité et de leur taux de croissance.
Une telle prise en compte serait une manière de limiter les risques courus par l’espèce. Ces grands poissons sont en effet menacés par l’activité humaine. Dans certaines zones, ils sont victimes d’une pêche trop intensive et sont souvent heurtés par les navires.
C’est pourquoi une organisation non gouvernementale réputée pour son rôle dans la protection animale a classé le requin-baleine sur sa liste rouge des espèces menacées.