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Des promeneurs allemands ont été très surpris de trouver, aux abords d’un étang, les cadavres déchiquetés de centaines de crapauds. L’aspect des restes donnait l’impression que les animaux avaient explosé. Comment expliquer un tel phénomène?
Des hypothèses non confirmées
À la vue des viscères éparpillés et des débris de chair répandus sur le sol, les randonneurs ont pensé que les animaux avaient explosé. En effet, on sait que les crapauds, quand ils sont menacés, peuvent enfler et augmenter de volume.
Cette métamorphose découragerait leurs prédateurs, et notamment les serpents, qui renonceraient à avaler une proie aussi imposante.
Mais aucun zoologue n’a encore vu de crapaud exploser. Et il est possible que les promeneurs n’aient pas été témoins d’un tel spectacle. La taille démesurée des animaux, les sons particuliers qu’ils émettent ainsi que l’état de leurs cadavres leur auraient suggéré une telle explication.
Par ailleurs, la mort des crapauds ne serait pas due non plus à la présence, dans les eaux de l’étang, d’un champignon, d’une algue ou d’un virus. En effet, les analyses effectuées n’ont rien révélé de suspect.
La faute aux corbeaux
En fait, les crapauds n’auraient pas succombé à une explosion mais à l’attaque de certains prédateurs. Les responsables seraient les corbeaux. Ces animaux très astucieux auraient trouvé le moyen de se repaître des crapauds sans en être incommodés.
En effet, la chair des crapauds n’est guère alléchante, à cause des toxines libérées par leur peau. Mais les corbeaux sont très friands de leurs viscères, et notamment du foie. Aussi ont-ils imaginé un stratagème pour le dévorer sans toucher la peau.
Ces oiseaux se sont aperçus qu’en perçant le ventre des batraciens, ceux-ci se vident aussitôt de leurs viscères. Les corbeaux n’ont plus qu’à se saisir du foie, délaissant le reste.
Cette hypothèse serait confirmée par la découverte de cicatrices caractéristiques sur le ventre des crapauds morts. Cette hécatombe pourrait aussi s’expliquer par l’habitude qu’ont les crapauds, à une certaine période de l’année, de quitter les eaux des étangs pour aller pondre leurs œufs. Cette migration les rendrait très vulnérables aux attaques des prédateurs.