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Alors que le régime nazi étendait son influence sur l’ensemble de l’Allemagne, le cardinal Clemens August von Galen s’est illustré comme un de ses plus farouches détracteurs. Fermement opposé aux euthanasies, ainsi qu’aux abus de la Gestapo, il a porté la voix d’une Église dont les membres étaient également persécutés par le pouvoir hitlérien.
Une noble extraction
Clemens August von Galen est issu d’une des plus anciennes familles nobles de Westphalie.
Installée dans la région depuis l’année 1667, celle-ci était en effet intimement liée à l’histoire locale depuis que son ancêtre direct – Christoph Bernhard von Galen – avait été proclamé prince-évêque de Münster
Né le 16 mars 1878, dans le château de Dinklage, au sud du grand-duché d’Oldenbourg, Clemens (fils du comte Ferdinand Heribert von Galen) reçoit une solide éducation, dispensée par des précepteurs, avant d’être envoyé – dès 1890 – dans un établissement jésuite à Feldkirch (Autriche).
Par la suite, le jeune homme poursuit son parcours en étudiant la théologie à Innsbruck, avant d’être ordonné prêtre à la cathédrale de Münster, le 28 mai 1904.
Clairement patriote, l’homme d’Église choisit de se porter volontaire pour le service militaire et exhorte les paroissiens à servir leur pays, durant la Première Guerre mondiale.
L’entre-deux-guerre va, toutefois, lui donner l’occasion de préciser sa doctrine.
Un opposant intrépide
Farouchement anti-bolchévique, celui qui devient l’évêque de Münster, en 1933, est également très rétif à la montée au pouvoir d’Adolf Hitler.
Ainsi, dès 1934, Clemens August von Glaen s’oppose publiquement à l’idéologie raciste du régime, en rédigeant une lettre pastorale. De même concourt-il à la publication d’essais rejetant les thèses de l’idéologue nazi Alfred Rosenberg, en brandissant les principes universalistes de l’Église catholique.
Son plus grand combat, il le mène toutefois durant la guerre. Dès 1941, l’évêque (dès lors, surnommé le « Lion de Münster » pour ses prises de position subversives) critique avec virulence le programme Aktion T4 (à savoir : l’euthanasie des personnes handicapées et invalides), dans une série de sermons religieux.
Particulièrement passionnés, ces derniers ont un véritable retentissement au sein de la population civile et sont même distribués à des soldats engagés au front.
Épargné par les autorités – car bien trop populaire – il survit aux purges nazies et continue à défendre ses idéaux durant l’immédiat après-guerre. Malade, il finit, néanmoins, par rendre l’âme le 22 mars 1946, à l’âge de 68 ans.
Loin d’être oublié, son souvenir est ravivé en 2005, lorsque le pape Benoît XVI décide de le béatifier pour l’ensemble de son œuvre.