![]() |
Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Sciences » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
.
De récentes études tendent à montrer que certaines personnes seraient plus sensibles à la douleur. Et elles devraient en partie cette particularité à la présence d’un gène hérité de l’homme de Néandertal.
Des hommes préhistoriques très sensibles à la douleur
Il est aujourd’hui possible de retrouver, sur des objets très anciens, des traces d’ADN. Le message contenu dans celui qu’ils ont réussi à isoler, sur des fossiles appartenant à des hommes de Néandertal, a appris à des chercheurs allemands que ces hommes étaient sans doute très sensibles à la douleur.
Ils se sont en effet aperçus que ces hommes préhistoriques étaient porteurs de mutations sur un gène spécifique. Elles modifiaient, en quelque sorte, le passage de l’influx nerveux transmettant le message de la douleur, de la moelle épinière jusqu’au cerveau.
Le gène modifié comportait trois changements qui, combinés, changeait l’intensité de l’impulsion nerveuse transportant ce message. En jouant sur un seul de ces facteurs, les chercheurs n’ont obtenu aucune modification du signal.
Un gène qui se transmet
Les scientifiques ont voulu savoir si l’homme d’aujourd’hui portait encore des traces, dans son ADN, de ce gène modifié, responsable de la perception de la douleur. Un tel héritage n’avait rien d’impossible, puisque les spécialistes pensent que des croisements entre les Néandertaliens et des représentants d’Homo Sapins ont dû avoir lieu.
Pour s’en assurer, des chercheurs suisses et allemands ont étudié la sensibilité à la douleur de plus de 350.000 Britanniques. Ils l’ont d’abord fait au moyen de questionnaires spécifiques.
Ils ont ensuite recherché l’existence éventuelle de ce gène modifié qui, provenant de l’homme de Néandertal, se traduit par une perception plus fine de la douleur. Ils l’ont finalement retrouvé sur un plus de 1200 personnes, ce qui représente environ 0,4 % de la population étudiée.
Les personnes porteuses de cette mutation génétique seraient donc plus sensibles à la douleur. Pour s’en tenir à la nationalité des volontaires ayant participé à l’étude, 4 Britanniques sur 1000 seraient concernés.
Il faudrait cependant encore mieux connaître l’homme de Néandertal, et notamment la structure de son cerveau, pour en tirer de véritables enseignements sur sa perception de la douleur.
