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Si vous avez plus de 30 ans vous le savez bien… il fut un temps où les salles de cinéma étaient sans cesse bondées. Mais de nos jours, les choses sont légèrement différentes. Si les salles restent encore bien fréquentées, la sociologie du public a pour le moins sensiblement changé.
En résumé: plus vieux et plus riche. Voila le public actuel. Il laisserait ainsi penser que le cinéma est devenu un loisir de luxe ? Alors qu’en est-il ?
Si selon les chiffres fournis par le CNC (Centre National du Cinéma), les cinémas font toujours salles combles, la moyenne d’âge du cinéphile est, quant à elle, bien plus élevée que par la passé. Ainsi, tandis que les moins de 25 ans assuraient la moitié des entrées en salle il y a une trentaine d’années, ils ne sont aujourd’hui que 28% à s’y rendre pour visionner un film. Inversement, les plus de 50 ans qui ne représentaient que 15% des entrées au début de la décennie 1990, forment aujourd’hui 44 % du public présent en salle.
Alors comment expliquer une telle évolution ?
Les seniors actuels vont si souvent au cinéma, c’est en grande partie parce que ce loisir est celui de leur génération. En effet, tandis que leurs parents voyaient les salles obscures comme un divertissement dérisoire, les « baby-boomers » ont véritablement grandi avec le « septième art » et leur fréquentation actuelle n’est que la suite logique de leur amour de jeunesse.
Du côté des plus jeunes, par contre, la donne est différente. Bien qu’ayant aussi grandi avec les séances de cinéma – entre amis ou en famille – ceux-ci sont beaucoup plus réceptifs aux évolutions technologiques induites par la révolution numérique.
Ainsi, les générations actuelles privilégient-elles les sites de streaming (Netflix par exemple) pour visionner leurs contenus quand bon leur semble. Cette tendance s’observe particulièrement pour les 18-24 ans, puisque deux tiers d’entre eux sont abonnés à des sites de diffusion en mode continu.
Et puis il existe une dernière explication… plus économique celle-ci: l’augmentation des prix dissuade grandement les cinéphiles au budget modeste (dont beaucoup de jeunes et d’étudiants) de visionner les films en salle.
En effet, avec la multiplication des multiplexes high-tech, des séances en 3D, Dolby Cinéma, ou encore ScreenX, un tarif d’entrée peut rapidement avoisiner la quinzaine d’euros.
Particulièrement fatale pour les classes populaires, cette montée en gamme écrème donc le public en salle, devenant – du même coup – beaucoup plus vieux et beaucoup plus riche.