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Certainement pas parce qu’il s’agit d’une obligation légale. L’affichage du portrait du Président de la République dans les mairies est une tradition républicaine, mais n’est en rien obligatoire. Elle ne relève ni d’un texte législatif ou réglementaire, ni d’une règle coutumière reconnue par la jurisprudence. Il s’agit simplement d’un usage courant et conforme à la tradition républicaine.
La question avait été posée à l’Assemblée nationale, et la réponse précisait: « Cette pratique, profondément ancrée dans notre démocratie, témoigne, au-delà de toute considération partisane, du respect qu’appellent les hautes fonctions exercées par le chef de l’État…». Les maires récalcitrants ne peuvent donc être sanctionnés en cas de refus.
Cette simple tradition remonte à la deuxième République et au portrait de Louis Napoléon Bonaparte. Mais la première photo fut celle du président Adolphe Thiers en 1871. Ensuite tous les portraits furent photographiés sauf celui de Jules Grévy qui se fit immortaliser en peinture.
Il résulte de l’absence d’obligation légale quant au portrait du Président que seule l’apposition du drapeau « bleu, blanc, rouge » et de la devise de la « Liberté, Égalité, Fraternité. » sont obligatoires en vertu de l’article 2 de la Constitution.
Comme pour le portrait, l’usage d’autres symboles tels que le buste de Marianne, ne reposent que sur une coutume inspirée de la tradition républicaine.
Pour conclure à propos de ce portrait, trois informations. Valéry Giscard-d’Estaing a rompu avec la tradition en ne respectant pas la tradition du portrait en hauteur. Son photographe a réalisé toutes ses prises de vue en largeur. Quant à Jacques Chirac, il fut le premier président à choisir une prise de vue en extérieur. Enfin François Hollande, photographié avec un appareil datant de 1960, fut photographié en format carré, un choix volontaire pour se démarquer des codes de la photo institutionnelle.
