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L’idée selon laquelle c’est en Bretagne qu’il pleut le plus en France est largement répandue mais est-elle vérifiée par les faits ?
Si on prend comme indice la quantité stricte de pluie reçue par un territoire en un an, ce n’est pas la Bretagne qui arrive en premier mais le Pays basque, avec 1 500 mm de précipitations par an sur la région de Biarritz, soit le double de la celle de la Côte d’Azur. Alors qu’en Bretagne on en relève seulement de 700 à 1200 millimètres selon le département.
Au Pays basque se produit l’effet de fœhn. Qu’est-ce que cela signifie : lorsqu’un courant aérien rencontre un relief important, une partie de la masse d’air transportée par le vent ne peut contourner l’obstacle. Elle le franchit et l’air y subit une détente et donc un refroidissement. Des nuages se forment et souvent aussi des précipitations.
Puis, une fois franchi le sommet, l’air subit sur l’autre versant au contraire une compression qui le réchauffe.
Mais revenons à la Bretagne. Quand on pense à une région pluvieuse on pense plutôt au nombre de jours où il pleut, plutôt qu’à la quantité d’eau tombée du ciel. Il faut donc s’intéresser au nombre de jours de pluie par an.
Avec ce critère, pas de surprise, c’est bien Brest et sa région, avec 160 jours de pluie par an qui arrive en tête.
Mais attention car le climat breton présente de grandes disparités. La région de Brest est bien exposée aux précipitations, contrairement au Morbihan notamment. Le chef-lieu du Finistère, Brest Quimper, est donc la ville de France où il pleut le plus ; plus de 1 mm par jour, 156 jours par an (si on prend les précipitations de 1971 à 2000). Derrière se trouve Biarritz puis Besançon.
