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Une patiente américaine vient de connaître une curieuse mésaventure. Alors qu’elle n’en avait pas consommé, on retrouve une quantité importante d’alcool dans son urine. En fait, cette femme était la première victime du syndrome d’auto-fermentation urinaire.
Une constatation surprenante
Le cas de cette sexagénaire est en effet étonnant. Elle souffre d’une cirrhose du foie avancée et d’un diabète assez grave. Aussi a-t-elle décidé de demander une greffe du foie. C’est dans cette intention qu’elle se présente à l’hôpital, désireuse de se faire inscrire sur une liste d’attente.
Mais la réponse est négative. Les analyses ont en effet décelé dans son urine un taux élevé d’alcool. Pourtant, la patiente affirme n’en avoir pas bu une goutte. Elle ne se décourage pas, mais se voit refuser une seconde inscription sur la liste. Les médecins lui recommandent d’abord de suivre une cure de désintoxication.
À la troisième tentative de la malade, ils finissent tout de même par se poser des questions. La patiente ne présente en effet aucun signe d’ivresse et la composition même de son urine ne révèle pas la consommation récente d’alcool.
La clef de l’énigme
Convaincus de se trouver devant un cas particulier, les médecins approfondissent leurs recherches. Ils découvrent alors qu’une certaine variété de levure s’est massivement développée dans la vessie de la patiente.
Cette levure, assez présente dans certaines parties de l’organisme, n’a pas, en règle générale, d’effets nocifs sur la santé. Dans le cas de cette femme, la levure va fermenter la grande quantité de sucre libérée dans le cadre du diabète dont elle souffre.
Milieu confiné, privé d’oxygène et contenant de l’eau, la vessie semble réunir tous les ingrédients nécessaires à la production d’alcool. Un peu à la manière d’une sorte de brasserie organique.
La quantité élevée de levure relevée dans la vessie, jointe à la présence de sucre, a permis la production d’éthanol, c’est-à-dire d’alcool. Si un phénomène similaire a déjà été constaté au niveau des intestins, c’est la première fois qu’il se produisait dans la vessie.
Si elle a été déplaisante pour la patiente, cette expérience a donc permis de faire progresser la médecine.