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Date évoquant le massacre de Tian’anmen (1989), le 4 juin est l’occasion de nombreuses commémorations à Hong Kong et dans la diaspora chinoise.
Toutefois, le régime de Pékin en interdit la moindre évocation dans la vie civile, et même sur internet, ce qui a mené des internautes chinois à employer le terme de « 35 mai » pour contourner la censure.
Le massacre de Tian’anmen
Faisant suite à la révolution culturelle initiée par Mao Zedong, un mouvement composite de jeunes étudiants, intellectuels et ouvriers chinois manifestent une volonté grandissante de libéralisation de la société.
Parmi les principales revendications se trouvent la liberté d’association, le multipartisme, la lutte contre la corruption et la transparence du régime.
Ainsi, les années 70 et 80 sont-elles marquées par cette soif de démocratie transcendant les couches les plus jeunes de la société chinoise.
Face au conservatisme du régime communiste, ces membres mécontents de la société civile finissent par manifester de plus en plus massivement dans les plus grandes villes du pays (1986-1987).
En réaction au mécontentement populaire, le régime chinois décide de limoger Hu Yaobang, secrétaire général du parti, au profit de Li Peng, plus conforme à l’austérité que compte instaurer le pouvoir en place.
Cette décision marque un tournant considérable, puisque le décès de Hu Yaobang, deux ans plus tard, affecte violemment la population chinoise.
Les manifestations reprennent alors de plus belle et des milliers d’étudiants se massent sur la place Tian’anmen de Pékin.
Après plusieurs tentatives de négociation, le régime décide d’instaurer la loi martiale (20 mai 1989), avant de faire intervenir l’armée (4 juin 1989), dans ce qui sera un bain de sang occasionnant plusieurs milliers de morts.
L’État veille au grain
Ce massacre crée un véritable émoi international et parmi les images les plus marquantes se trouve probablement celle d’un jeune étudiant pékinois faisant face à des chars d’assaut de l’armée chinoise.
Immédiatement, les condamnations pleuvent, mais le régime communiste, lui, ne rompt pas.
Pire encore, celui-ci instaure une politique de déni des événements et interdit toute mention des faits par quelque média que ce soit.
Ainsi, des générations de Chinois ont-elles grandi sans avoir connaissance des événements de Tian’anmen. Des dissidents exigent néanmoins l’ouverture d’une enquête pour recenser le nombre de morts. En ce sens, des pétitions sont régulièrement lancées, tandis que le massacre de Tian’anmen est mentionné sous le nom des « évènements du 35 mai », afin de contourner la censure d’État.
En effet, malgré quelques déclarations consensuelles des gouvernements successifs, ce fait historique reste tabou et, chaque anniversaire du 4 juin, l’armée investit la place Tian’anmen pour empêcher toute commémoration.
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