![]() |
Abonnez-vous au podcast « Culture Générale » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
.
Selon la légende, la recette de la tarte Tatin est l’illustration parfaite de la sérendipité, c’est-à-dire le fait de réaliser une découverte de façon inattendue à la suite d’un concours de circonstances. Autrement dit il s’agit de trouver autre chose que ce que l’on cherchait initialement.
On dit que la tarte tatin est le fruit d’une maladresse d’une des sœurs Tatin qui à la fin du 19e siècle travaillaient dans un hôtel à Lamotte-Beuvron. On raconte qu’un jour d’affluence l’une d’entre elles aurait mis au four une tarte aux pommes en oubliant la pâte et ne l’aurait rajouté qu’ensuite et par-dessus durant la cuisson, pour enfin servir le dessert tel quel, sans le laisser refroidir au préalable.
Malheureusement cette histoire est vraisemblablement éloignée de la réalité. La recette de la tarte renversée aux pommes (ou aux poires) existait en Sologne bien avant les sœurs Tatin. Le critique culinaire Maurice Edmond Sailland la diffusa à Paris sous le nom de Tarte des demoiselles Tatin. En 1926 il en donna la recette dans La France gastronomique de Curnonsky (son surnom).
Il fit ainsi connaître la Tatin à Paris puis en France au-delà des terres solognotes. Il est aussi fort probable que ce soit lui qui élabora le récit fantasque de sa découverte. Ce serait bien lui qui inventa toute l’histoire de la maladresse des sœurs Tatin dans le but de séduire des journalistes.
À Paris elle fut servie pour la première fois dans le restaurant Maxim’s.
Si on sert parfois cette tarte avec de la crème fouettée ou de la glace à la vanille, cela révolte les membres de la Confrérie des Lichonneux de Tarte Tatin de Lamotte-Beuvron créée en 1979 qui défend la vraie recette, transmise par bouche-à-oreille et selon laquelle la tarte doit être servie nature ! De même , interdiction de saupoudrer les pommes et le caramel de cannelle. C’est un sacrilège et de de curcroit ce n’est pas nécessaire car les pommes fondantes et délicatement caramélisées se suffisent à elles-mêmes.
