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En 1815, une éruption volcanique massive en Indonésie a peut-être joué un rôle dans la chute de l’empereur Napoléon Bonaparte.
Lors de la bataille de Waterloo, en juin de cette même année, les conditions météorologiques lui sont défavorables. L’armée napoléonienne n’est pas préparée à subir de telles pluies et à se battre dans une boue épaisse. Nombre d’historiens expliquent sa défaite en partie par ces mauvaises conditions. Victor Hugo y fait d’ailleurs allusion dans certains de ses poèmes et dans les Misérables.
Or à plusieurs milliers de kilomètres de là, le 10 avril 1815, eut lieu l’éruption du mont Tambora en Indonésie, une éruption de 7 sur l’échelle d’explosivité volcanique qui en compte 8. Elle tua près de 100.000 personnes et fut à l’origine de l’année dite “sans été” dans le monde. Elle est considérée comme l’éruption la plus violente des temps historiques. Au dela de l’éruption, des raz de marée s’abattirent sur les îles à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Les victimes périrent donc de l’éruption mais aussi de tsunamis, de famine et d’épidémies.
Pourquoi “sans été” ? Car le nuage de cendres haut de 43 kilomètres, composé de petites particules de poussière volcanique (du dioxide de soufre notamment) bloqua la lumière du soleil, provoquant un effet de refroidissement dans l’hémisphère nord.
Le dioxyde de soufre n’a certes pas atteint l’Europe au moment de la bataille de Waterloo. Mais 2 mois après l’éruption il se peut que ses effets aient atteint la Belgique. Les cendres volcaniques ont pu déclencher la formation de nuages entraînant des niveaux de précipitations exceptionnellement élevés. Car si on pensait jusqu’à aujourd’hui que les cendres volcaniques étaient piégées dans la basse atmosphère, il semble que les forces électriques puissent en tirer dans la haute atmosphère. Et là-haut une petite quantité de ces cendres suffirait à avoir un effet global brutal sur la formation des nuages.