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Pourquoi l’Église fut-elle opposée au crédit ?

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Les machines à ne sont pas le seul moyen de gagner de l’argent avec de l’argent ! En prêter à autrui avec intérêt est aussi un bon moyen. Mais pendant longtemps cette pratique a subi les foudres des religions.

Déjà pour Aristote l’argent n’étant pas une chose vivante, il ne pouvait engendrer. Autrement dit on ne pouvait pas réclamer des intérêts. Cet argument fut repris par l’Eglise, mais les racines de sa position sur le crédit se trouvent surtout dans un texte: la Bible.

Pour être synthétique, le christianisme (comme d’ailleurs les autres religions monothéistes) ont utilisé la Bible pour mettre en garde contre les dérives du prêt d’argent dès lors qu’il était donné avec intérêt.

Ainsi on peut lire dans le Livre de l’Exode: « Si tu prêtes de l’argent à un compatriote, à l’indigent qui est chez toi, tu ne te comporteras pas envers lui comme un prêteur à gages, vous ne lui imposerez pas d’intérêts ». On y lit encore: « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu’il s’agisse d’un prêt d’argent, ou de vivres, ou de quoi que ce soit, dont on exige intérêt. À l’étranger, tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère ».

Selon le clergé cette position s’explique facilement. Il s’agissait d’empêcher que les pauvres ne soient encore plus pauvres à cause de leurs dettes, et dirait-on aujourd’hui qu’ils ne tombent pas dans la spirale de l’endettement. L’Église a donc interdit très clairement,dès ses origines, les pratiques usuraires.

Ensuite plusieurs conciles, dès le 12ème siècle, ont rappelé ce principe d’interdiction. Certains Papes l’ont également fait savoir publiquement, comme Urbain III, qui condamna en 1187 toute forme d’intérêt en référence à un passage la Bible: « Prête gratuitement, n’espère rien en retour. » Un principe une fois de plus réaffirmé en 1745 dans l’encyclique Vix pervenit, dans laquelle Benoît XIV condamna un crédit avec un taux de 4 % pour la ville de Vérone.

Il est à noter que dans le Coran, la pratique de l’usure constitue également un péché. On peut ainsi lire les versets suivants: « Ceux qui se nourrissent de l’usure ne se redresseront, au Jour du Jugement, que comme se dresse celui que le Démon a violemment frappé. Il en sera ainsi, parce qu’ils disent : “La vente est semblable à l’usure.” Mais Dieu a permis la vente et il a interdit l’usure. »

En revanche chez les protestants la position est différente.

Pour revenir au catholicisme, l’intérêt compris comme la rémunération d’un service, est apparu pour la première fois dans le droit canon de 1917. Depuis il est toléré. Mais on ne peut pas dire qu’il soit recommandé puisque dans la version du même code de 1983 il est absent.

De nos jours l’influence des religions dans nos sociétés (en particulier dans notre rapport à l’argent) ayant fortement diminué, le crédit est largement pratiqué, sans que la question morale ne soit soulevée. Les entreprises dont l’activité consiste à octroyer des crédits sont légions. Des crédits sont désormais contractés y compris pour des achats du quotidien, par le biais notamment des crédits à la consommation qui connaissent un grand succès faute d’augmentation du pouvoir d’achat.

 

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