Incroyable !

Le tutoiement a-t-il été obligatoire en France ?

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En plus de vouloir refaçonner la France, les sans-culottes ont également aspiré à… révolutionner la langue française, en interdisant le vouvoiement dans l’espace public.
Ainsi, même si cela peut nous sembler incroyable de nos jours, le tutoiement a bien été obligatoire dans la Première République française, et ce, dès novembre 1793.

Le tutoiement révolutionnaire

« On peut se tutoyer ? » Pour les révolutionnaires français, la question ne se posait même pas !

Soucieux de rompre avec la société de l’Ancien Régime (dans laquelle le tutoiement était perçu comme une pratique grossière), les sans-culottes avaient, en effet, décidé de rendre cette familiarité obligatoire.

Ainsi, un décret allant en ce sens fut adopté le 8 novembre 1793, par la Convention.
L’usage du tutoiement devenait donc obligatoire dans les administrations, afin de supprimer toute notion de distinction hiérarchique (laquelle pouvait évoquer une société de castes).

Particulièrement employé sous l’Ancien Régime, le vouvoiement était en effet perçu comme une marque de distanciation sociale inopportune dans une société qui se voulait égalitaire.

Un legs dont il fallait se séparer, en somme.

La liberté avant tout

Bien qu’étant exaltés, les révolutionnaires ne parvinrent pas pour autant à imposer le tutoiement en dehors de l’administration.

Pourtant, peu après le décret, le député Claude Basire essaya de faire passer une loi fixant le tutoiement obligatoire (dès le 11 novembre 1793). Ce projet fut rejeté par son collègue Thuriot qui s’y opposa fermement, en brandissant le concept de liberté individuelle.

Malgré tout, le tutoiement rencontra un franc succès auprès des révolutionnaires les plus acharnés.
Présenté comme un symbole de « sociabilité populaire », il apparaissait également comme un pas de plus vers la mise en place d’une « fraternité universelle ».

Parfois, l’engouement pouvait même être jugé excessif ; comme lorsque qu’un serveur du café « Procope » réchappa à un lynchage public, simplement pour avoir vouvoyé (par habitude) un des clients.

Ainsi, comme d’autres credo portés par les sans-culottes, le tutoiement systématique fut, par la suite, jugé liberticide.

Une raison qui conduisit à l’annulation du décret associé, peu après la déchéance de Robespierre, au mois de juillet de l’année 1794.

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