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Vous le savez, saison interrompue, reprise partielle, matchs à huis clos : le football a fortement été perturbé par la crise sanitaire de 2020, provoquée par la pandémie de COVID-19.
Pire, vous allez le voir, malgré la présence de nombreux investisseurs et l’engouement populaire qu’il suscite, « le sport le plus populaire du monde » risquerait de ne pas s’en remettre.
La suspension des compétitions domestiques et européennes de football fut décidée au cours du mois de mars 2020. Tout comme l’interruption momentanée de la NBA et le report des Jeux olympiques de Tokyo – cette décision a plongé le monde du sport dans une situation inédite.
Privés de leurs compétitions favorites, les supporters avaient également dû subir – peu avant – quelques matchs à huis clos, afin d’éviter la propagation du COVID-19.
Néanmoins, malgré le recul apparent de la pandémie, rien ne garantit que les stades pourront de nouveau être pleins dès le début de la prochaine saison.
En effet, afin de terminer les compétitions déjà largement entamées, les dirigeants de la plupart des championnats européens (à l’exception notable de la France) ont décidé de faire jouer les matchs restants à huis clos, faute de mieux.
En plus d’avoir un impact flagrant sur le déroulement d’un match de football et le spectacle qui y est associé, ces stades vides ont, sans surprise, des conséquences économiques notables pour les finances de beaucoup de clubs.
En effet, rien qu’en Ligue 1, la billetterie représente 11 % des recettes ce qui est non-négligeable.
Toutefois, la question la plus épineuse reste probablement celle des droits TV. N’ayant plus de matchs à diffuser, des chaînes comme Canal + refusent de verser la coquette somme de 300 millions d’euros aux clubs (sur un montant total de 759 millions d’euros annuels).
C’est donc une véritable manne financière qui part en fumée.
En perdant, 36 % (pour les droits TV, en Ligue 1) ou encore 16 % de leurs revenus (pour le sponsoring), les clubs de football ont, instantanément, été mis dans une situation de déséquilibre.
Par conséquent, un débat épineux a immédiatement fait surface : celui du salaire des joueurs. En effet, en vue de rééquilibrer leurs comptes beaucoup de clubs ont essayé de négocier (souvent avec un succès très mitigé) avec leurs joueurs des baisses de salaire sur la période du confinement, mais aussi pour les saisons à venir.
Toutefois, les écuries les plus en danger ne sont pas forcément celles qui paient les plus gros salaires.
Dépourvus de revenus réguliers, les clubs les plus modestes (jouant souvent dans les divisions inférieures) auront, plus que jamais, besoin d’une gestion mutualiste, afin que le football populaire ne soit pas, lui aussi, tué par le virus du COVID-19.