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Jean-Baptiste Botul est un philosophe. Cependant il a une caractéristique: il n’a jamais existé !
Ce philosophe fictif a été créé en 1995 par Frédéric Pagès, journaliste au Canard enchaîné et ancien professeur de philosophie, et ses amis de l’Association des amis de Jean-Baptiste Botul. Il s’agit donc d’un canular d’un type particulier, un canular littéraire, dont certains intellectuels ont été victimes.
Mais revenons un instant sur l’origine de cette farce. Le premier ouvrage (fictif donc) de Botul fut La Vie sexuelle d’Emmanuel Kant qui en réalité a pour auteur Frédéric Pagès lui même. Un ouvrage qui est largement cité par Bernard Henry Levy dans son livre, De la guerre en philosophie, paru en février 2010. Parmi les autres ouvrages de Botul citons La métaphysique du mou. “Les Amis de Jean Baptiste Botul” consacrent leur temps libre à retrouver, pièces après pièces, à travers les archives lacunaires les traces de ce penseur longtemps oublié.
A part BHL, d’autres auteurs ou journalistes se sont faits avoir, comme par exemple Martine Laval dans un article de Télérama.
Le personnage de Botul est censé être né en 1896 et mort en 1947. Originaire du village de Lairière, dans l’Aude. Amant de Marie Bonaparte et Simone de Beauvoir sa vie mouvementée l’aurait amené à rencontrer Zapata, Landru, Stefan Zweig, André Malraux et Jean Cocteau. Il aurait gagné en 1946 l’Amérique du Sud avec une centaine de familles allemandes fuyant l’Armée rouge où il aurait fondé la ville de Nueva Königsberg.
Enfin le prix Botul créé en 2004 récompense tous les ans un ouvrage dans lequel son nom est mentionné. Bernard-Henri Levy fut bien entendu lauréat en 2010.
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