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Pour aller droit au but, la réponse à cette question est non. Voyons pourquoi.
En météorologie, la température est celle mesurée sous abri ajouré, obtenue grâce à un thermomètre placé à 1,5 m du sol. Mais celle que nous ressentons peut-être toute autre en fonction des conditions atmosphériques que nous subissons comme le vent, l’ensoleillement ou la pluie.
Ainsi le froid ressenti est souvent plus froid que celui mesuré sous abri, à cause du vent notamment.
C’est ce que l’on appelle le refroidissement éolien. Sans vent, une mince couche d’air réchauffé par l’organisme se forme sur la peau. Elle est humidifiée par évaporation de la transpiration. Mais quand il y a du vent cette couche ne peut pas se former. La peau entre alors en contact direct avec le froid sec. Le ressenti est alors bien plus froid.
C’est pourquoi les météorologues ont inventé le froid ressenti. Il tient compte de la température de l’air bien sûr mais aussi de la vitesse du vent, grâce à un indice, l’indice éolien. Grâce à ces deux données on peut calculer la température ressentie. Par exemple s’il fait -10°C et qu’il y a un vent de 30 km/h, la température ressentie sera de -20°C. Vous pouvez trouver la formule permettant de faire le calcul sur la page Wikipédia du “refroidissement éolien”.
Vous verrez alors que cet indice n’a pas d’unité. Il fut mis au point de manière totalement empirique aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale, puis mis à jour par des soldats canadiens en 2001. Rien de scientifique. Ce qui explique qu’il ne soit en France pas reconnu par la communauté scientifique.
Il sert surtout à élaborer les cartes de « grand froid » de Météo France. Mais il faut l’utiliser avec prudence car il devient alors très fréquents de pouvoir annoncer des températures de -30 degrés !
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