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C’est statistique. Les femmes ont 3 fois plus de migraines que les hommes. Environ 18% des femmes en souffrent contre seulement 6% des hommes. Cette prévalence s’expliquerait par les hormones sexuelles.
D’abord on sait que les maux de tête commencent chez les femmes la plupart du temps après la puberté et qu’elles ont au moment de la ménopause tendance à diminuer à la fois en fréquence et en intensité. Les femmes se plaignent de migraines de façon plus fréquente pendant les règles et beaucoup moins pendant la grossesse.
Compte tenu de ces indices, une étude récente a montré que les oestrogènes seraient les coupables. Cette hormone affecte les cellules se trouvant autour du nerf trijumeau qui est le nerf crânien reliant les yeux, le front, la bouche etc… c’est à dire toutes les fonctions du visage. Les migraines s’expliqueraient par les fluctuations (au cours du cycle) du taux d’oestrogènes. A contrario chez les hommes la testostérone c’est-à-dire l’hormone mâle protégerait des maux de tête.
Une autre explication serait la plus grande de sensibilité du cerveau féminin à ce type de douleur. Des études portant sur des IRM ont ainsi permis de comprendre les différences entre les cerveaux des femmes migraineuses et celui des hommes. Résultat, ces femmes réagiraient davantage aux informations douloureuses envoyées vers le cerveau. Le chercheur en charge de l’étude indique que « le circuit des émotions déplaisantes liées à la douleur est plus intensément impliqué chez les femmes que chez les hommes« .
De plus les migraines activiraient chez les hommes (chez les hommes uniquement) le circuit de la récompense. Un peu de douleur leur procurerait un peu de bien-être car ils attendraient une récompense en retour. Donc face à une souffrance identique, les hommes l’a ressentirait moins. Ce qui expliquerait que les femmes y soient en apparence plus sujettes, mais en réalité simplement plus sensibles.
Il se pourrait donc à l’avenir qu’il faille traiter différemment les migraines selon le sexe.