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Non. Enfin pas forcément. C’est en tout cas plus un cliché de femmes enceintes qu’un fait observé scientifiquement. Dans la réalité, les futures mères peuvent avoir envie de tous les aliments. Près des ¾ des femmes enceintes, souvent à la fin du premier trimestre, éprouvent des envies spécifiques. Les aliments les plus désirés sont les suivants : jus de fruit et fruits (dont les fameuses fraises), bonbons, desserts, produits laitiers et chocolat.
Cela est dû au fait que les modifications hormonales les rendent plus sensibles aux gouts et aux odeurs. Les hormones joueraient sur les perceptions sensorielles et les pousseraient à privilégier certains produits plutôt que d’autres. Certains médecins pensent que ces variations permettraient aux femmes enceintes de se protéger contre d’éventuels aliments toxiques.
Plus que le goût qui change pour un quart des femmes, c’est l’odorat qui semble être chamboulé. Plus de 65% des femmes disent l’avoir remarqué et changé leur alimentation pour s’y adapter.
Parmi les aliments désirés on remarque qu’ils sont le plus souvent sucrés ou caloriques. Cela serait dû à l’action des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines. Elles entraineraient une hypersensibilité à l’insuline qui est chargée de réguler le taux de sucre dans le sang. Elle fonctionnerait mieux et le taux de sucre dans le sang chuterait plus vite. D’où l’envie de compenser.
Pourquoi le mythe s’est-il fixé sur la fraise ? Nul ne le sait vraiment. Pour certains l’envie de fraises renvoie à une forme de régression, les femmes attendant et méritant d’être choyées. Et ces fruits sont de plus souvent associés à la femme. Il faut dire le poids de la culture et des traditions culinaires. Aux Etats Unis on souligne souvent l’envie de chocolat chez les femmes enceintes alors que par exemple au Japon c’est le riz. En Inde, les femmes indiennes pendant cette période de leur vie sont souvent dégoutées par la nourriture qui est liée à leur rôle traditionnel de femme et d’épouse, à savoir le riz et le curry.
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