Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Sciences » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Si vous voulez convaincre quelqu’un qui ne partage pas vos opinions, il vaut mieux lui parler que lui écrire. C’est prouvé scientifiquement. Et cela donne tout son sens à l’expression « la voix de la raison » !
Des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley et de la faculté à l’Université de Chicago ont conduit plusieurs expériences exposant des volontaires à des idées avec lesquelles ils étaient d’accord ou en désaccord. Dans une de ces expériences, environ 300 personnes ont regardé, écouté ou lu des arguments sur la guerre, l’avortement ou la musique (du rap notamment). Ensuite ces volontaires ont été invités à juger la personne qui a avait émis une opinion dans ces extraits.
Ceux qui n’étaient pas d’accord avec les opinions émises considéraient que la personne qui les avaient exprimées avaient une « capacité réduite de penser ou de ressentir». Mais l’observation qui nous intéresse est que ceux qui avaient écouté et non pas lu les arguments, soit dans une vidéo ou en audio, étaient moins méprisants à leur égard. Autrement dit les opinions exprimés vocalement les rendent plus raisonnables, car plus humaines.
Des études menées antérieurement étaient arrivées à la même conclusion. Quand nous ne partageons pas une opinion nous avons tendance à déshumaniser celui qui l’exprime, avec d’autant plus de force si l’opinion est lue. La voix humaine, par le son qu’elle produit, oblige à accorder une vertu minimale à son contradicteur, celle de l’humanité, d’exister et donc de pouvoir légitimement être émise.
Des résultats similaires sont obtenus quand des employeurs et des recruteurs hypothétiques regardent, écoutent ou lisent des lettres de demandeurs d’emploi. Les recruteurs jugent le plus souvent les demandeurs plus compétents, réfléchis et intelligents quand ils échangent directement avec eux.
Or comme le fait remarquer le chercheur « la technologie rend plus en plus nos interactions basées sur le texte », ce qui tend à déshumaniser et polariser les opinions.
Fake medicaments: a threat to safety and to the economy