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Des chercheurs du MIT ont publié il y a quelques mois dans la Revue Science une étude de grande ampleur portant sur la diffusion des fausses nouvelles, les « fake news ».
Cette étude a eu pour origine l’attentat perpétré lors du marathon de Boston en 2013. Un des chercheurs s’est alors rendu compte que sa principale source d’information était les réseaux sociaux, Twitter en particulier. De là lui est venue l’idée d’étudier les mécanismes de propagation des informations sur ces supports.
L’étude dont nous allons parler a porté sur la propagation d’informations totalement fausses comparées à de véritables informations ou de nouvelles partiellement vraies.
Les auteurs expliquent d’abord que sur les réseaux sociaux une information est diffusée en cascade. Cela signifie qu’elle est reprise par différents utilisateurs; ces retweets déclenchant eux-mêmes des retweets. Ce sont les cascades en question. Mais une cascade peut-être aussi créée indépendament, par la reprise de cette même information sans qu’elle soit retweetée ni la source citée.
Pour chaque cascade les chercheurs ont noté le nombre de retweets, mais aussi le nombre d’utilisateurs impliqués et un certain nombre d’autres données.
La conclusion est que les informations erronées se diffusent à la fois plus loin (c’est-à-dire touchent des individus plus éloignés), plus vite et plus largement (c’est-à-dire à plus de personnes) que la vérité, et ce quelle que soit la catégorie d’information.
Une fake news est relayée 70 % de fois plus qu’une vraie info. Par ailleurs il faut presque 6 fois plus de temps à une véritable information pour toucher 1500 personnes.
Quant au type de fausses informations, ce sont celles d’ordre politique qui “fonctionnent” le mieux. Elles atteignent 20.000 personnes en 3 fois moins de temps qu’il faut à une véritable information pour en toucher la moitié.
Et nul besoin d’avoir une grande communauté pour que la diffusion de fake news soit efficace. Ceux qui diffusent la plupart des fausses nouvelles ont un plus petit nombre de followers que les autres.
Enfin si on s’interroge sur les raisons qui expliquent pourquoi une fake news est plus diffusée que la vérité, il se pourrait que l’explication réside dans leur originalité. Etant plus originales les personnes qui les diffusent sur les réseaux sociaux pensent qu’elles vont davantage attirer (ce qui est d’ailleurs vrai) et qu’elles donneront d’eux l’image de personnes informées.