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La question consiste bien à se demander ce que ressent physiquement une personne a qui on tranche la tête. La guillotine, invention française, fut utilisée dans notre pays, à la prison des Baumettes pour la dernière fois en septembre 1977. Mais elle fut véritablement rangée au placard avec l’abolition de la peine de mort en 1981.
Selon la plupart des spécialistes la guillotine, en sectionnant la moelle épinière, entraîne une perte de connaissance immédiate. Donc a priori, aucune douleur ne serait ressentie. Mais ce n’est peut-être pas si simple.
Le neurobiologiste Harold Hillman a publié en 1993 une étude dans la revue Perception dans laquelle il passe au crible un certain nombre de techniques de mise à mort avec le niveau de souffrance qu’elles induisent. On y apprend que la lapidation est une véritable torture, entrainant une mort lente, obtenue par hémorragie crânienne.
Qu’en est-il de la guillotine ? Ici, la mort ne serait pas immédiate. Quand elle est pratiquée sur des moutons, on a observé que l’activité du cerveau se poursuivait 14 secondes après que la tête ne soit coupée. Dans le cas des humains on a calculé que cela durerait 7 secondes. La tête tranchée, par terre, l’activité cérébrale continuerait donc de fonctionner pendant ce délai.
Cela confirme les résultats d’expériences réalisées en laboratoire sur les souris. La méthode consistait à enregistrer les ondes électriques produites par le cerveau des animaux. Les ondes de « conscience » diminuent rapidement après la décapitation, mais pas instantanément. Il faut attendre 4 secondes pour qu’elles baissent. Au bout de 17 secondes elles ont disparu. Au dela, aucune conscience n’est donc possible.
Mais cela ne permet pas de dire si une souffrance est ressentie ou pas. Pourtant Harold Hillman semble convaincu. Il existe selon lui un temps de latence incompressible entre l’exécution et la mort proprement dite. La personne exécutée serait systématiquement soumise à une grande souffrance. Il écrit: « On pense généralement que la plupart des méthodes utilisées sont virtuellement indolores et conduisent à une mort rapide et digne, écrit-il dans le résumé de son étude. On présente ici des preuves montrant que, à la possible exception de l’injection létale par intraveineuse, ceci est presque certainement faux. »
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