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L’« amusie » touche 4 à 5 % de la population mondiale.
Il s’agit d’un trouble étonnant car les personnes qui en sont atteintes restent insensibles à la musique alors même qu’ils l’entendent parfaitement. L’anatomie de leur appareil auditif est tout à fait normale. Simplement ces individus sont soit incapables de chanter ou de rendre une mélodie, soit incapable de reconnaître une musique, aussi simple qu’elle soit.
Elle fut detectée pour la première fois en 1878, par Grant Alle. Il publia dans la revue Mind la définition suivante : « Pas mal d’hommes et de femmes sont incapables de distinguer consciemment deux notes quelconques séparées par moins d’une demie octave environ (voire plus). C’est à cette anomalie que je me suis permis de donner le nom de surdité aux notes. »
La cause de l’amusie est soit liée à la culture, à l’éducation musicale soit à trouver dans des lésions au cerveau, et plus précisément dans le cortex auditif et cortex frontal . Ces zones sont en effet celles qui traitent la musique. Une étude du CNRS, de l’Inserm et du Centre de neurosciences de Lyon a montré que ces altérations semblent liées à des anomalies anatomiques. Il a été montré que l’encodage d’une note de musique était retardé de 100 millisecondes chez les personnes amusiques.
A noter que l’amusie peut se manifester sous plusieurs formes :
– surdités tonales : le sujet est incapable de jauger les différences de hauteur.
– surdités mélodiques : le sujet est incapable de reconnaître une mélodie.
– surdités rythmiques : les rythmes ne peuvent être évalués ou reproduits.
– surdités de timbre : incapacité à reconnaître un instrument ou un groupe d’instruments.
Parmi les célébrités atteintes d’amusie on trouve Che Guevara et Theodore Roosevelt.
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