![]() |
Abonnez-vous au podcast « Incroyable! » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
.
Rien de plus « classique » que Beethoven, a priori… Et pourtant…un extrait de sa sonate n°32 (composée en 1822) a bel et bien un rythme « swing » ; ce qui rappelle des morceaux du jazz, joués bien des siècles plus tard. Sur ces deux petites minutes, Beethoven peut donc apparaître comme un des « précurseurs » de la musique jazz.
Du jazz avant l’heure
Le jazz… Cette musique si dansante, dont les rythmes chaloupés nous rappellent le sens de l’improvisation des musiciens noirs de la Louisiane…Revoyez votre jugement !
Certes le jazz, en tant que genre musical homogène, est bien né dans l’Amérique des années 1910, mais le « swing », lui, est bien plus ancien.
En effet, l’écoute attentive de la sonate n°32 de Beethoven nous fait accomplir un drôle de saut dans le temps.
Cette partition – la dernière écrite par Beethoven (en 1822) – reprend la majeure partie de ses œuvres composées pour le piano, en proposant deux mouvements.
Le second, l’Arietta, se déploie à travers quelques petites variations rythmiques…avant de laisser la place à une tonalité incroyablement « jazzy », où le swing – ce balancement si caractéristique – est on ne peut plus manifeste.
Nul n’est prophète en son pays
Bien trop novatrice pour son époque, cette sonate de Beethoven n’eut, néanmoins, aucun succès auprès des autres musiciens ou du public qui lui étaient contemporains.
Un rendez-vous manqué qui n’est pas une surprise, si on compare les rythmes « jazzy » aux standards musicaux – classiques et romantiques – du XIXe siècle.
Le « swing », toutefois, connut un bien meilleur sort – en d’autres lieux et bien des décennies plus tard – lorsque le compositeur noir américain Scott Joplin le popularisa, notamment dans le morceau « Maple leaf rag », dans les années 1880.
Composante incontestable du jazz (au point d’en constituer la substantifique moelle), le rythme caractéristique du swing a, par la suite, fusionné avec le « groove » (c’est à dire : le sens de l’improvisation du musicien, pendant qu’il joue de son instrument), pour finalement donner le genre musical prisé par des virtuoses tels que Louis Armstrong ou Charles Mingus.
