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L’homme politique marxiste ayant participé à la révolution cubaine aux côtés de Fidel Castro, puis à d’autres aventures révolutionnaires en Bolivie, où il mourut à l’âge de 39 ans, communiquait régulièrement avec Castro. Le jour de sa mort, le 8 octobre 1967, exécuté par l’armée bolivienne, on retrouva sur son corps un papier indiquant le procédé de chiffrement qu’il utilisait pour communiquer avec lui.
La méthode qu’il utilisait est connu sous le nom de “masque jetable” ou “système de Vernam” du nom de Gilbert Vernam qui en 1917 mit au point un algorithme de chiffrement basé sur une clé secrète et qui a longtemps été utilisé pour protéger le fameux « téléphone rouge » qui reliait la Maison Blanche au Kremlin. En 1949, Claude Shannon, un célèbre cryptologue a démontré que cette technique était indécryptable si trois conditions étaient réunies: premièrement que la clef soit aussi longue que le message, qu’elle soit aléatoire et jetée après chaque utilisation.
Le chiffrement utilisé par Che Guevara comportait plusieurs étapes.
D’abord il fallait procéder à une substitution alphabétique simple en nombres d’un ou deux chiffres suivant un tableau de correspondance prédéfini.
Ensuite ces chiffres étaient découpés en blocs de 5 chiffres.
Puis il fallait les additionner à une suite de chiffres aléatoires de 5 chiffres là aussi, seuls connus de Castro et du Che et donc choisie préalablement et aléatoirement. Cette suite constitue la clé secrète de cette technique, le “masque”, et ne doit être utilisée qu’une seule fois. Il s’agit là d’une sérieuse elimite dans la mise en oeuvre de cette méthode. L’échange de clés entre les deux correspondants doit donc être effectuée sur un canal totalement sûr.
De plus la caractère aléatoire de la suite de caractères composant la clé est une condition essentielle de la sécurité du chiffrement. Parmi les différents moyens d’y parvenir, celle qui donne les meilleures résultats consiste à exploiter un phénomène physique naturel parfaitement aléatoire. Par exemple en radioactivité, l’instant de désintégration d’un atome. Ce moment est en effet strictement aléatoire. Mais nous ignorons comment le Che et Castro s’assuraient de ce caractère alératoire.