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Les années 1980 furent en France les plus belles années du bandana, ce foulard de forme carrée ou triangulaire avec des motifs imprimés.
Mais ses origines ne sont pas françaises et elles sont bien plus anciennes. Le mot même vient de l’hindi « bandhnu » en référence à une méthode traditionnelle de teinture des tissus, la soie ou le coton. Par ailleurs le mot hindi «bandhana» signifie «il attache».
Au 16ème siècle, ce morceau de tissu plait aux aventuriers et commerçants portugais, qui se trouvent alors à Goa et Bombay. Ils en rapportent en Europe où il séduit les anglais. C’est là-bas, en Grande Bretagne que le terme même de bandana dans sa forme définitive apparut au cours du 18ème siècle.
De Grande Bretagne, les britanniques font traverser l’Atlantique à ce bout de tissu. Aux Etats Unis ils devient alors l’apanage des cow-boys qui l’utilisaient pour se protéger des tempêtes de sable et de la poussière. Il servait aussi aux malfaiteurs à se cacher le visage.
Comme le port du bandana sur la tête était un usage traditionnel des paysans sévillans au 18ème siècle, cette mode fut également importée en Amérique du sud par les colons espagnols. Il fut notamment porté par les gauchos de la pampa argentine où il était connu sous le nom de lenço.
Au 19ème siècle il tomba en désuétude. Mais dans les années 1970, les hippies le remettent au goût du jour cette fois avec des motifs très colorés et fleuris. A cette même époque le bandana sert aussi de signe d’appartenance codifié de la communauté homosexuelle à San Francisco. Visible dans la poche arrière, à chaque position correspondait un certain type de sexualité.
Quant aux célèbre carré rouge traditionnellement aux dimensions de 50 à 55 cm de côté et à motifs, il n’est apparu en France qu’à partir des années 80, popularisé par Madonna et Renaud.
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