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Le mot « poilu » désigne les 8,5 millions de soldats français de la Première Guerre mondiale. Pourtant ils n’étaient pas plus velus que leurs ancêtres. Certes ils pouvaient se laisser pousser barbe et moustache et paraitre à leur retour comme extrêmement poilus mais l’utilisation du terme est en réalité antérieure. Il désignait déjà les soldats napoléoniens.
Comme l’indique Albert Dauzat dans son ouvrage « L’Argot de la guerre » : « Avant d’être le soldat de la Marne, le « poilu » est le grognard d’Austerlitz, ce n’est pas l’homme à la barbe inculte, qui n’a pas le temps de se raser, ce serait trop pittoresque, c’est beaucoup mieux : c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main ! »
Ce terme militaire désignait ainsi dans les casernes, où il prédominait et dans le langage familier, quelqu’un de courageux. L’expression est donc un rappel du courage de ces soldats ayant vécu l’enfer des tranchées, dans des conditions de vie et d’hygiène terribles.
Mais les soldats entre eux ne l’utilisaient pas et même le rejetaient, préférant dire «bonhomme» ou «biffin». On trouve ainsi « bonhomme » dans une lettre de combattant datant de décembre 1914 : «Un autre jour il est parti entre les lignes allemande et française chercher des souvenirs, avec, pour se protéger, un parapluie qu’il a ouvert. Le parapluie que j’ai vu est criblé de trous; le bonhomme n’a rien eu, ou presque.»
Certains officiers utilisaient en revanche « poilu » pour signifier la différence qui existait entre eux et leurs hommes.
Et même déjà chez Molière existait l’expression « un brave à trois poils » dans « Les Précieuses Ridicules » en 1659.
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