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Aujourd’hui un « hors d’œuvre » est un plat léger servi au début d’un repas, avant le plat principal. De nos jours il a tendance à se confondre avec l’entrée ou bien quand il existe ecore on l’appelle souvent « amuse-bouche ». Mais historiquement cela n’a pas toujours été le cas. Dans le repas occidental dit classique, il a correspondu au second plat, servi après le potage et qui était constitué de mets délicats servis en petite quantité.
Mais depuis le milieu du XXe siècle le nombre de plats lors des repas a diminué et comme je vous le disais désormais « hors-d’œuvre » et « entrée » se confondent.
Le mot « hors d’oeuvre » vient de l’architecture. En effet dans ce domaine dès la fin du 16ème siècle, « hors d’œuvre » se dit d’un bâtiment détaché du corps de bâtiment principal.
L’expression prit ensuite un sens figuré pour désigner dans le langage courant ce qui dans un livre ou toute œuvre artistique ne fait pas partie essentielle du sujet, que l’on semble avoir ajouté dans un second temps et dont l’absence ne nuirait pas à l’ensemble.
Un siècle plus tard, le lien entre les arts et la cuisine se forme. Le terme est ainsi utilisé lors des repas pour désigner ces petits plats facultatifs.
On peut terminer ce podcast avec un terme qui là aussi désigne un moment, un plat lors d’un repas français traditionnel et qui lui a totalement disparu : le « boutehors ». Ce terme était utilisé à table au Moyen Âge. Il désignait le tout dernier élément facultatif, lui aussi, d’un repas, souvent servi dans une autre pièce. Le boutehors était composé de vin et d’ « épices de chambre » c’est-à-dire d’épices ou de fruits confits dans du sucre ou du miel. Ces épices de chambre étaient réputées faciliter la digestion. Le boutehors était servi après les grâces, une prière chrétienne.
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