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Si aujourd’hui il nous semble impensable d’être désigné uniquement par notre prénom, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet les Gaulois se suffisaient d’un prénom. Le nom de famille n’existait tout simplement pas à cette époque, c’est à dire jusqu’au 5e siècle après JC.
Ce n’est qu’avec la conquête romaine qu’ils furent contraints d’y adjoindre le gentilice (c’est à dire le nom de clan) et un cognomen (ou nom patronymique).
Une avancée à première vue qui ne dura pourtant pas. Après les invasions germaniques, le nom unique fit son retour. Simplement pour éviter les cas d’homonymie on ajouta parfois des surnoms.
Cette pratique des surnoms court jusqu’au 12e siècle, au cours duquel en raison de la pression démographique ils commencent à se transmettre entre les générations et tendent à se généraliser. Ce surnom peut alors être lié à un trait physique comme la couleur des cheveux (pour brun par exemple) ou l’adjonction du nom du père (par exemple un enfant nommé Pierre, fils d’un Dupont, peut s’appeler Pierre Dupont). Le surnom peut tout aussi bien venir d’un métier (Boulanger par exemple) ou d’un lieu (Breton).
Puis au 15e siècle tout cela se fixe. Louis XI, en 1474, interdit de changer de nom de famille sans autorisation royale. Et plus d’un demi siècle plus tard, en 1539, François Ier rend obligatoires les registres de baptême, de mariage et de décès. Autant de cocuments qui consignent les prénoms et noms.
Cependant les noms sont encore approximatifs car ceux qui les transcrivent le font phonétiquement. L’orthographe peut alors évoluer d’une génération à l’autre.
En 1794 le processus s’achève puisque tous les français doivent porter le nom et prénom inscrits à l’état civil sans distinction de confession. L’enregistrement des naissances est alors confié à l’état. La loi du 6 fructidor de l’an II confirme le principe d’immuabilité du nom patronymique.
Quant à l’orthographe elle se fixe en 1877 avec les livrets de famille rendus obligatoires. Ces livrets regroupent dans un même document, l’ensemble des informations qui se trouvaient jusqu’alors dans plusieurs registres paroissiaux ou d’état civil. Par la force des choses tous utilisent désormais une seule et même orthographe.
