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La « dépendance au sentier » est une théorie selon laquelle les décisions passées influent sur les décisions futures. On peut la nommer plus simplement le poids de l’habitude.
L’idée est ici que des décisions passées prises en raison de conditions historiques particulières mais qui ont cessé depuis ou en tous cas qui ne sont plus optimalesou pertinentes, peuvent perdurer simplement par ce qu’en changer demanderait un trop effort ou un investissement trop important. Et ce alors même qu’en changer serait bénéfique pour tous et pour l’avenir.
Ce concept fut initié par Paul David dans un article de l’American Economic Review pour expliquer le phénomène de non adoption de certaines innovations, et qui explique pourquoi le clavier Dvorak dont nous avons parlé hier n’a pas connu le succès que ses caractéristiques et performances devraient pourtant lui assurer. Le clavier Qwerty s’étant imposé il en coûterait trop à nos habitudes d’en changer même si cela serait de façon certaine à notre bénéfice.
Cette théorie trouve aussi à s’appliquer à l’economie mais aussi aux sciences sociales. Dans ce domaine c’est Paul Pierson qui y a importé le concept. Il le définit ainsi : « une fois établie, les modèles de mobilisation politique, les règles du jeu institutionnel et même les façons de voir le monde politique vont souvent auto-générer des dynamiques auto-renforçantes ». C’est pourquoi la plupart des politiques publiques sont quasi systématiquement élaborées en fonction des politiques publiques précédentes.