Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Économie » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Développée par l’économiste britannique David Ricardo, la théorie de l’avantage comparatif concerne avant tout le commerce international. En vertu de ce principe à l’énoncé mystérieux, chaque pays doit se spécialiser dans le domaine où il est plus productif et performant, afin de rendre les échanges commerciaux les plus avantageux possibles.
David Ricardo est – comme bien d’autres de ses contemporains – un hériter de la pensée d’Adam Smith. C’est ainsi que – pour proposer une organisation harmonieuse du commerce international, il eut l’idée de reprendre la théorie de l’avantage absolu du penseur écossais à son compte, pour la remanier et l’intégrer dans un nouveau système théorique.
Selon Adam Smith, l’avantage absolu est, en effet, une supériorité que détient – par exemple – un individu sur ses concurrents dans un domaine donné. Selon ce principe, avec la même quantité de facteurs de production, une entité qui produirait mieux que les autres serait désignée comme ayant un avantage comparatif.
Ce que déduit David Ricardo c’est que, dans ce cadre, l’échange est toujours profitable, puisque chaque agent économique (et par extension : chaque pays) peut se spécialiser dans le domaine où il est le plus performant, pour – ensuite – échanger ses produits avec ses semblables.
Ce principe de répartition de la production est donc la justification idéale pour la mise en place d’un commerce international stimulé par le libre-échange.
Dans un tel monde, les différences de productivité relatives se compensent et amènent – in fine – à l’intérêt général, par la poursuite de « l’intérêt personnel » ; une philosophie chère aux penseurs libéraux.
Néanmoins, bien qu’étant séduisante, cette théorie rencontre plusieurs limites. Par exemple, un pays peu doué dans une production donnée n’est pas toujours en mesure de trouver un domaine où il est plus productif que les autres.
Il est, par ailleurs, difficile (et dangereux pour l’auto-suffisance d’un pays) de se spécialiser dans un secteur en particulier, surtout si celui-ci est amené à disparaître (sous l’effet des progrès techniques et de la destruction créatrice qui en découle).
Ainsi, l’État du Michigan (et surtout Détroit) a beaucoup souffert du déclin du secteur de l’automobile qui fournissait une grande part des emplois de la région.