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Connu pour avoir eu l’habitude de passer ses journées dans une baignoire, Jean-Paul Marat est finalement mort assassiné dans son bain, le 13 juillet 1793. Maculée de sang, une des pages du journal qu’il tenait à ce moment-là a finalement été analysée par des généticiens catalans. Leurs recherches ont pu livrer les secrets de cette mystérieuse maladie de peau qui démangeait le député montagnard.
Les dessous d’une découverte
Assassiné par la Caennaise Charlotte Corday, Jean-Paul Marat est un révolutionnaire français dont la mort a été rendue célèbre par le tableau de Jacques-Louis David – « La Mort de Marat » – le représentant, gisant dans son bain, une page de son journal « l’Ami du Peuple » dans la main gauche.
Ce fameux document, maculé du sang du défunt, a fort heureusement été récupéré par Charlotte Albertine – la sœur du révolutionnaire – avant d’être conservé, bien des siècles plus tard, par la Bibliothèque Nationale de France.
C’est cet heureux concours de circonstances qui a permis à une équipe de scientifiques, de l’Institut de biologie évolutive de Barcelone, de réaliser des analyses pointues sur la santé de Marat.
Pour beaucoup d’historiens, la santé du député montagnard a longtemps été une source de mystères.
En effet, il était de notoriété publique que Jean-Paul Marat passait parfois des journées entières dans son bain – afin d’apaiser de violentes démangeaisons qui affectaient son épiderme – sans pour autant que l’on sache exactement quel mal le rongeait.
Avec le concours de spécialistes français et britanniques, les chercheurs catalans ont pu prélever l’ADN du défunt sur les feuilles de papier, et isoler les traces des germes pathogènes.
Une expérience inédite, puisqu’il s’agit du matériel génétique le plus ancien prélevé à partir de papier cellulose.
Le mal qui rongeait Marat
En travaillant sur plus de 500 millions de séquences d’ADN, les chercheurs de l’institut ont pu reconstituer l’arbre généalogique de Marat, mais aussi isoler les traces d’un champignon nommé « Malassezia restricta », responsable de la dermatite séborrhéique (une dermatose inflammatoire causant des plaques rouges et irritantes sur la peau).
D’abord contaminé à l’aine, Marat avait fini par être touché sur le tout le corps, ce qui l’obligeait à se soulager dans un bain d’eau chaude de manière très régulière.
Étant donné qu’il n’existait, à l’époque, aucun traitement contre cette infection, il apparaît clairement que le député était condamné à contracter une maladie létale (comme la septicémie) sur le long terme.
Une lente agonie qui a, ironiquement, été abrégée par son assassinat.
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