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Anthropologue américaine, Margaret Mead a principalement étudié le rapport que les cultures océaniennes entretenaient avec la sexualité. Pourtant controversés, ses travaux ont tout de même influencé la société américaine, au point de nourrir le mouvement de « révolution sexuelle » qui agitait les États-Unis des années 1960.
L’Océanie pour objet d’études
Née au sein d’une famille de 5 enfants, Margaret Mead a été élevée par des parents aisés (son père était un professeur d’économie à l’Université de Pennsylvanie, tandis que sa mère – une suffragette – était docteure en sociologie).
Baignée dans un environnement propice au développement intellectuel, la jeune fille démarre ses études à l’Université DePauw, dans laquelle elle poursuit des études de psychologie, avant de compléter son cursus – à l’Université Columbia – en validant un doctorat en anthropologie.
Ce sont ses recherches dans cette discipline qui amène la jeune femme à voyager aux Samoa (en Polynésie), en Nouvelle-Guinée, puis en Indonésie (à Bali).
C’est au contact des peuples autochtones de ces contrées que Margaret Mead découvre le rapport particuliers que les Océaniens entretiennent avec la sexualité et la segmentation des genres.
Selon ses analyses, la fluidité des genres est innée dans de nombreuses sociétés (Mead pense, par exemple, que la bisexualité est innée chez les humains) et seul un carcan sociétal peut amener les individus à se conformer à certains rôles genrés, au cours de leur vie.
Controverses et révolution sexuelle
Minutieusement abordée dans l’ouvrage « Coming of Age in Samoa » (1928), la sexualité des jeunes samoans est décrite comme une activité ludique, expérimentale et insouciante.
Cette étude anthropologique fait l’effet d’une véritable bombe au sein de l’Amérique – encore marquée par le puritanisme – des années 1920.
A contrario, les cercles LGBT de l’époque se saisissent des analyses de l’intellectuelle pour structurer leur idéologie.
Critiquant la vision traditionnelle de la sexualité occidentale, une contre-culture se met ainsi en place et pose les bases de la « révolution sexuelle » qui surviendra au cours des années 1960.
Ainsi, les travaux de Margaret Mead peuvent-ils être perçus comme les précurseurs d’une nouvelle vague sociétale, dont les pratiques – jadis décriées – sont admises de nos jours.