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Oui, l’or, le métal, peut être utilisé pour soigner. Sur des traitements à long terme, il semble qu’il puisse être pris en micro-quantités et agir comme anti-inflammatoire. Cela s’appelle de façon plus générale la chrysothérapie, l’utilisation de l’or métallique ou de ses composés (on les appelle les « sels d’or ») à des fins thérapeutiques.
Même si la pratique remonte à des siècles il a fallu attendre les premiers travaux scientifiques sur le sujet dans la première moitié du 20ème siècle dans le cadre de la réduction de l’inflammation chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Et ces sels d’or sont encore utilisés à cette fin de nos jours. À doses thérapeutiques, le traitement par les sels d’or réduit, après un temps de latence de trois à six mois, la gravité des symptômes articulaires de la polyarthrite rhumatoïde.
Mais on l’a dit, l’idée d’utiliser l’or comme agent thérapeutique est bien plus ancienne. On en trouve trace déjà en 1 500 av. J.-C. Les livres anciens regorgent de recettes plus ou moins fantaisistes de médicaments fabriqués à partir d’or.
Et il faut bien le dire, l’or a fait beaucoup fantasmé les alchimistes et travailler les charlatans. Citons par exemple Thomas Norton, alchimiste et poète anglais, qui fut l’auteur d’un célèbre poème alchimique intitulé « L’Ordinaire d’Alchimie » en 1477, et dans lequel il mentionne un élixir d’or. Celui-ci été censé donner longue vie.
A noter aussi « l’or potable », autre nom de l’elixir de longue vie, qui était une solution aqueuse qui contenait de l’or et qui était préparée et consommée principalement à la Renaissance. L’or potable était bu dans des soupes ou avec de l’alcool. Il était considéré comme une sorte d’élixir de jeunesse alors qu’en fait le consommer était fort dangereux, mélangeant souvent or et mercure.
Plus récemment on a tenté d’utiliser les sels d’or pour traiter l’asthme, la syphilis ou encore la tuberculose. Mais sans succès.
Si on peut par contre reconnaitre que les sels d’or possèdent des propriétés anti-inflammatoires cela reste un traitement coûteux et finalement souvent plus délicat à mettre en œuvre que la prise d’anti inflammatoire classiques. De plus le mécanisme d’action de l’or reste mal connu ses effets indésirables sont nombreux, parmi lesquels des signes cutanés ou des atteintes hépatiques.
