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La pilule contraceptive a été créée en 1956 par le Dr Gregory Pincus aux États-Unis. Mais cette invention qui a révolutionné la vie de nombreuses femmes est de plus en plus décriée en raison de ses effets secondaires potentiels. Une nouvelle étude risque d’alimenter la suspicion concernant ce contraceptif oral.
La pilule contraceptive agit pour stimuler ou réprimer certaines hormones sexuelles. Or, de nombreuses femmes sous pilule contraceptive se plaignent de différents maux : perte de libido, prise de poids, une plus grande irritabilité… Tous ces symptômes peuvent sembler anodins, mais pèsent sur le quotidien de nombreuses femmes.
Le 4 décembre dernier, les résultats d’une étude présentée à Radiological Society of North America (RSNA) ont montré que la pilule contraceptive agit directement sur le cerveau. L’analyse comparative de femmes avec ou sans traitement contraceptif oral montre clairement que l’hypothalamus est plus développé chez les femmes qui prennent la pilule. Or, cette région du système nerveux central est connue pour contrôler la température corporelle, mais également pour réguler la satiété, la libido, le rythme cardiaque et le cycle circadien.
Toutefois, il est important de tempérer ces résultats qui peuvent effrayer les femmes sous traitement contraceptif. Tout d’abord, pour valider ce résultat, d’autres expériences doivent être menées avec des techniques différentes de l’IRM. De plus, pour l’instant, l’impact de la taille de l’hypothalamus sur la santé humaine n’a jamais été étudié.
Selon Yves Tillet, neuroendocrinologiste à l’INRA, ces résultats étaient prévisibles sans pour autant être inquiétants. En effet, les neurones de l’hypothalamus sont programmés pour produire de grandes quantités de GnRH. Cette hormone va ensuite, via une cascade de réactions, agir sur les organes reproducteurs : les ovaires ou les testicules. Le rôle de la pilule contraceptive est de bloquer la synthèse de GnRH produit par l’hypothalamus. Comme le souligne le Dr Tillet, la variation du volume de l’hypothalamus n’a jamais été corrélée avec un dysfonctionnement de l’organisme.
Les risques liés à la prise de contraceptif sont connus. Aujourd’hui avec la pilule dernière génération, la probabilité de thrombose veineuse est de 0,03 % pour les femmes sous pilule soit trois fois plus que les femmes sans contraceptif. En France, 36,5 % des femmes utilisaient la pilule contraceptive en 2016 contre environ 60 %, au début des années 2000.
