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L’image universelle de la colombe en tant que symbole de la paix a des origines bibliques. Cet emblème représentait la fin du chaos.
Dans le Livre de la Genèse l’oiseau qui annonce à Noé la fin du Déluge est une colombe. Cet oiseau revient à Noé en tenant dans son bec un rameau d’olivier indiquant que le niveau de l’eau avait bel et bien baissé. La colombe ainsi messagère de Dieu symbolise donc la paix, l’harmonie, l’espoir et le retour du bonheur.
Dans le Christianisme elle est le Saint-Esprit et se retrouve tant à l’Annonciation qu’au baptême du Christ puisque le Saint-Esprit descendit sur lui sous sa forme.
Voila pour l’origine première. Mais si de nos jours elle continue d’être assimilée à la paix on le doit à Picasso. C’est grâce à lui que la colombe en devient à la fois sa parfaite incarnation et sa représentation.
Juste après la Seconde Guerre mondiale, en 1949, le parti communiste (dont Picasso était membre) lui demande d’imaginer une affiche pour le congrès du Mouvement mondial des partisans de la paix, à Paris. Le peintre trace alors le profil d’une colombe, comme les pigeons blancs qu’il garde en cage dans son atelier et ceux des arbres de son enfance à Malaga.
Choisie par Aragon pour figurer sur l’affiche du Congrès, la colombe de Picasso sera apposée sur tous les murs des villes d’Europe de l’Est.
La fille du peintre, née la même année, se prénommera d’ailleurs Paloma (“Colombe” en espagnol).
Depuis cette image fut utilisée largement, notamment dans les pays du bloc communiste où elle figurait sur les timbres, avant de s’étendre au reste du monde.