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Jadis puissant et fastueux, l’empire aztèque s’est effondré de manière très brutale. Si la conquête militaire espagnole a certes été fatale pour les puissances précolombiennes et leurs souverains, les épidémies qui lui ont succédé ont probablement constitué le coup de grâce porté à la civilisation aztèque.
Le cocoliztli et l’hypothèse de la salmonellose
Entre 1545 et 1550 puis de 1576 à 1580, deux étranges vagues d’épidémies ravagent les populations de la Nouvelle-Espagne (un territoire qui correspond à l’actuel Mexique). Les indigènes souffrent en effet de graves convulsions, de fièvres brûlantes, de vomissements chroniques et voient leur sang couler par tous leurs orifices.
Ces populations qui appartiennent à l’ancien empire aztéque de Moctezuma II, défait par les conquistadors de Cortès en 1521, sont emportées par ces maux et réduisent à vue d’œil. Le missionnaire franciscain Bernardino de Sahagún rapporte même, dans ses Mémoires, qu’il a enterré plus de 10 000 personnes durant ces années noires.
Nommé « cocoliztli » (signifiant « la maladie » en nahuatl, la langue des Aztèques), ce fléau décime près de 25 millions de personnes, ce qui en fait une épidémie au moins aussi meurtrière que la Peste noire ayant frappé l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord au milieu du XIVe siècle.
Ainsi, certains experts font le lien entre les deux calamités en émettant même l’hypothèse que l’épidémie aztèque serait une forme de peste importée par les Européens, voire une énième résurgence de la variole locale.
Toutefois, depuis le début de l’année 2018, des chercheurs allemands pensent avoir découvert la vérité.
Selon eux, le cocoliztli serait tout simplement la salmonelle paratyphi C, comme l’attesteraient des prélèvements ADN effectués sur le pulpe dentaire de cadavres de l’époque, reposant dans des nécropoles mexicaines.
Néanmoins, cette hypothèse ne fait pas encore l’unanimité et certains spécialistes mettraient en doute l’origine européenne de cette épidémie. D’autre part, selon de nombreux historiens, la population aztèque avait déjà commencé à nettement décroître, bien avant les premières épidémies de 1545.
La variole était déjà passée par là
En effet, dès 1519 , la variole avait déjà commencé à faire des ravages au sein des populations locales. Apparue suite aux déplacements de population et aux conditions de vie déplorables liées à l’esclavage, cette maladie a totalement déboussolé la société aztèque.
Complètement impuissants face au mal qui les détruisait, les indigènes essayaient de guérir en prenant des bains parfumés ou en buvant des potions faites à base d’insectes. Malheureusement, leurs efforts restaient vains et la variole frappait d’autant plus fort que les Aztèques n’étaient en aucun cas immunisés face aux virus.
Au total, ce sont plus de 8 millions d’habitants qui ont été emportés par la petite vérole. Si celle-ci a, semble-t-il, fait bien moins de dégâts que le cocoliztli, elle n’en demeure pas moins la première banderille plantée dans le cœur du monde aztèque.
Fake medicaments: a threat to safety and to the economy
