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A chaque fois que l’armée française intervient à l’étranger, on attribue à l’opération un nom de code. Par exemple l’opération Serval au Mali en 2013 ou Chammal en Irak en 2014.
Ces noms sont au final choisis par une personne. Vous allez voir qui. Mais plusieurs idées lui sont proposées par le Centre de planification et de conduite des opérations, qui dépend de l’état-major des armées. Ensuite c’est le chef de l’Etat, le président de la République lui-même qui décide.
Les noms proposés ne sont pas choisis au hasard. Ils doivent s’inspirer d’un élément du pays où la mission va avoir lieu.
Ils sont souvent tout simplement trouvés sur internet. En faisant quelques recherches on apprend très facilement que pour les entomologistes, la Centrafrique est le paradis des papillons. Et qu’il suffit d’emprunter une piste forestière près de Bangui pour tomber sur des nuages de millions d’entre eux. D’où le nom de l’opération: «Sangaris», un papillon de Centrafrique. De même pour la mission Salamandre en 1996 du nom d’un lézard d’ex-Yougoslavie. Quant à Serval il s’agit d’un félin du Mali et Chammal, un vent soufflant en Irak.
En 1953, les stratèges militaires s’inspiraient déjà d’un aimal, un rongeur, pour désigner la plus grande opération aéroportée de la guerre d’Indochine : Castor.
Mais un autre élément est également pris en compte: la volonté systématique de ne pas choisir de nom qui serait susceptible de connoter négativement l’opération. Ce critère existe en France mais dans d’autres pays pas du tout. Par exemple les Etats-Unis n’ont pas hésiter à appeler une opération Tempête du désert, en 1991 pour metre fin à l’occupation du Koweït par l’Irak.