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Certaines personnes sont confrontées à des peurs injustifiées. Vous en connaissez surement. Mais, à l’inverse, une minorité de gensne ne ressentent aucune frayeur, même face à des dangers bien réels. Cette pathologie a un nom : la maladie d’Urbach-Wiethe.
D’origine génétique elle a été mise en évidence pour la première fois par Éric Urbach et Camillo Wiethe en 1929. Attention, elle n’est vraiment répandue. Depuis sa découverte, seulement 400 cas ont été répertoriés dans le monde !
Cette pathologie se traduit par des symptômes cliniques apparents comme des lésions cutanées mais également un dysfonctionnement du complexe amygdalien. Or, ces glandes localisées au niveau du cerveau jouent un rôle dans le contrôle de l’anxiété. Les personnes atteintes de ce syndrome n’éprouvent pas de peur face au danger.
Le cas d’une américaine de 46 ans a attiré l’attention des scientifiques spécialisés dans la maladie d’Urbach-Wiethe. Cette femme, connue sous les initiales SM, a été exposée à différents stimuli censés créer une certaine angoisse. La quadragénaire a été invitée à visionner des films d’horreur, à pénétrer dans une maison hantée et à déambuler dans les allées d’une boutique spécialisée dans la vente de reptiles et d’araignées. Malgré ces situations effrayantes, elle n’a ressenti aucune peur. Par contre, la patiente était capable d’éprouver d’autres sentiments comme la joie et la tristesse.
En approfondissant leur enquête, les chercheurs ont découvert que SM vivait dans un quartier défavorisé où règne la violence urbaine. À plusieurs reprises, elle avait été menacée de mort et malgré les intimidations répétées, à aucun moment, SM n’a été submergée par la peur.
Pour compléter leur étude, les responsables de ce projet ont décidé de réaliser une expérience en laboratoire. SM a été volontaire pour respirer un gaz contenant 35% de CO2, une teneur potentiellement mortelle en cas d’inhalation prolongée. À titre d’indication, la concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère est de 0,04 %.
La réaction de SM a été quasi immédiate. Après quelques inhalations de ce gaz toxique, la quadragénaire a montré des signes évidents de panique et elle a fait des tentatives pour retirer son masque. Pour la première fois depuis son enfance, SM a éprouvé de la peur.
Cette expérience met en lumière le fonctionnement du cerveau. Dans le cas d’un danger mettant en jeu la vie d’une personne atteinte de la maladie d’Urbach-Wiethe, des signaux d’alerte, provenant d’une autre zone que l’amygdale, se mettent en place.
Comprendre les mécanismes qui déclenchent la peur est essentiel. La peur est un réflexe inné et cette sensation est nécessaire pour qu’un individu adopte l’attitude adéquate pour se protéger d’un danger. Sans cette sensation d’angoisse, une personne peut se retrouver dans des situations mettant en jeu sa vie.
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