Histoire

Pourquoi les Caquins furent discriminés en Bretagne ?

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Véritables parias de la société bretonne du Moyen-Âge, les caquins (également appelés cacous ou caqueux, du breton kakouz) formaient une communauté de personnes qui exerçaient le métier de tonnelier et de cordier.
Assimilés à des descendants de lépreux, leur vie ne pouvait se mener que dans la marginalité, la faute à une hostilité générale de la part du reste de la population bretonne.

Les réprouvés de la société bretonne
La racine du mot « caquin » provient du terme celtique « kakod », traduisible par « lépreux » ou par « ladre » en français.

Utilisé pour la première fois par l’évêque de Tréquier Raoul Rolland, en 1436, le terme fait d’emblée référence aux lépreux ainsi qu’à leurs familles.
Ces derniers se voient imposer toute une série de règles les mettant à l’écart, notamment dans la partie basse des églises du diocèse.

Avec le retour des croisés et de bon nombre de pèlerins, la lèpre fait en effet un retour fulgurant sur l’ensemble du territoire français.

Afin de contenir le phénomène de contagion, les autorités religieuses décident donc de confiner les malades, en les forçant à habiter dans une zone qui leur est dédiée : la ladrerie (ou léproserie selon les endroits).

Les détails d’une mise au ban
La mise au ban commence avec une cérémonie semblable à un enterrement, durant laquelle un prêtre les déclare « mort au monde » (« sis mortuus mundo », en latin).

Dès cet instant, les lépreux ne peuvent plus puiser d’eau dans les lieux publics et sont forcés de revêtir un drap noir lorsqu’ils se rendent en ville.

Par ailleurs, mis sous la tutelle de l’Église catholique, les caquins n’ont le droit de labourer que leur petit lopin de terre personnel.
Afin de trouver menue subsistance, ces serfs marginaux s’orientent donc vers les métiers de tonnelier et de cordelier, en confectionnant notamment des cordes pour les cloches et les mises à mort par pendaison.

À mesure que les générations passent, la lèpre s’estompe mais les descendants des lépreux ne sortent toujours par de leur statut de paria. Certains d’entre eux réussissent bien à faire fortune en vendant des cordes pour la Marine bretonne, mais l’hostilité latente du reste de la population les maintient à l’écart.

Ainsi, malgré la disparition officielle de la lèpre, communiquée par l’Église, les caquins sont toujours contraints de se marier entre eux (leurs enfants étant appelés « cordiers-natifs ») et ne doivent assister aux offices, qu’en entrant par une porte dérobée.

Ce n’est qu’avec la Révolution que ce régime de ségrégation est officiellement démantelé, même si les préjugés populaires demeurent. En effet, aujourd’hui encore, en Bretagne, une personne dont il faut se méfier est appelée « cacou ».

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