Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Sciences » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Certains lauréats scientifiques du prestigieux prix Nobel seraient atteints par ce que certains appellent la « maladie du Nobel ». Il ne s’agit pas d’une affection pathologique, mais d’une curieuse tendance à défendre des idées parfois farfelues. Des raisons de nature psychologique ou culturelle expliqueraient cette attitude.
D’étranges positions
Les lauréats du prix Nobel de physique, de chimie ou de médecine sont d’éminents scientifiques. On pourrait s’attendre, de leur part, à un strict respect des principes de la science.
Or, depuis ces dernières décennies, des lauréats, parmi les plus connus, se sont laissés aller à des assertions sans preuves. On a ainsi vu un célèbre professeur de médecine accuser la vaccination de transmettre des maladies graves.
Certains vont plus loin et se font l’écho de théories complotistes ou affirment croire à l’astrologie ou à certaines pratiques occultistes. Il est des lauréats pour vanter les vertus de certains remèdes miracles ou pour affirmer que la cure de maladies graves dépendrait d’un simple régime alimentaire.
D’autres ont même versé dans le racisme, en affirmant la supériorité des Blancs sur les Noirs. Il n’est pas jusqu’aux méthodes eugénistes qui n’aient été défendues par certains lauréats du prix Nobel.
Des faiblesses humaines
Le prix Nobel met sur un piédestal des scientifiques qui, jusque là, exerçaient leur activité dans la confidentialité d’un milieu restreint. Cette brusque renommée peut faire monter à leur cerveau des bouffées d’orgueil, les amenant à donner leur opinion à tout propos, et sur des sujets qu’ils maîtrisent mal.
Cette propension à donner des avis péremptoires sur des questions qui n’entrent pas dans le champ de compétence des scientifiques qui les expriment, a même reçu un nom. On parle en effet, dans ces cas-là, d’ultracrépidarianisme.
Leur culture scientifique ne les prémunit pas forcément contre les déclarations à l’emporte-pièce et les allégations fantaisistes. Il peut arriver que les convictions religieuses et les prises de position politiques prennent le pas sur les raisonnements scientifiques.
Pour prendre un exemple, les affirmations de certains scientifiques sur le réchauffement climatique sont moins motivées par un examen rigoureux des faits que par l’expression d’une opinion politique.